APPEL A TEMOINS

APPEL A TÉMOINS

J'ai été violemment débarqué par la police fédérale belge du vol SN0351 de Brussels Airlines du 26 avril 2008 à destination de Kinshasa via Douala dans les conditions que vous savez.

- Vous avez peut-être pris ce vol, vous avez été témoin de la scène, vous êtes en possession d'une vidéo de l'incident,

- Vous connaissez peut-être quelqu'un qui a pris ce vol,

Nous vous prions de nous faire parvenir votre témoignage ou votre vidéo, ou simplement de nous communiquer le nom d'une personne présente dans ce vol afin que nous puissions rétablir la vérité sur cet incident .

Merci d'avance pour votre action, votre témoignage, votre aide et votre courage.

Serge Ngajui Fosso
sergefosso@gmail.com
9, Villa Jean Jaurès
92110 Clichy-La-Garenne - France
+33.6.26710385

mardi 2 décembre 2008

un mémorandum accablant du conseil de l'Europe relatifs à des incidents lors de certains vols!

Extrait du mémorandum de Thomas Hammarberd, commissaire aux droits de l'homme du conseil de l'Europe, faisant suite à sa visite en france du 21 au 23 mai 2008.

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Pour Lire l'entièreté du mémorandum, cliquer ici

mercredi 26 novembre 2008

TOUS REUNIS POUR LE MEME COMBAT


Mes chers amis,

Le 27 avril 2008, je vous avais envoyé un message dans lequel je vous racontais le déroulement de ma journée du 26 avril 2008. Une journée pas comme les autres. Une journée au cours de laquelle j’ai été violemment débarqué, menottes aux points, par des policiers belges du vol SN 351 de la compagnie Brussels Airlines à destination de Kinshasa via Douala, retenu dans une cellule de l’aéroport internationale de Bruxelles pendant plus de 10 heures.

J’avais été débarqué avec deux autres personnes, un Français d’origine camerounaise et un homme de couleur blanche parce que nous avions, comme beaucoup d’autres passagers de ce vol protesté contre les traitements violents, inhumains, inacceptables et insupportables infligés à un sans papier camerounais en instance d’expulsion du territoire belge. Ce jeune camerounais décèdera le 01.mai 2008 dans des circonstances troubles dans un centre de rétention belge. Il laissera un témoignage accablant pour les policiers chargés de son expulsion qu’il accusait de l’avoir tellement frappé après cette tentative d’expulsion manquée qu’il était incapable de manger, tant il avait mal aux mâchoires.

Depuis, j’avais, comme vous le savez, porté plainte avec constitution de partie civile contre X. J’étais depuis des mois à la recherche de mes compagnons d’infortune convaincu qu’ils étaient des témoins clés des événements du fameux vol SN 351.

Brussels Airlines avait de son côté mené une campagne de désinformations en me calomniant. Il affirmait que « je m’étais violemment opposé à la présence d’un déporté et incité les autres passagers à provoquer une émeute à bord tout en faisant preuve de violence verbales et de menaces vis-à-vis du personnel de bord… »

J’étais à la recherche sans succès de ce compagnon d’infortune de type européen, convaincu qu’il était un témoin important des évènements qui s’étaient produits dans le vol SN 351.

Figurez-vous que le samedi 02 août 2008, j’ai reçu un appel de Philippe Léonardon, le passager européen avec qui j’avais été débarqué et que je recherchais depuis des mois sans succès. J’étais fou de joie.

Philippe me recherchait également depuis des semaines et était très content de me retrouver. Enfin !

Il m’informât qu’il avait passé 36 heures de plus à Bruxelles et avait, alors qu’il attendait un autre vol pour se rendre au Cameroun consigné tout ce qui s’était passé le 26 avril 2008 sur son ordinateur portable. Enfin, il allait se joindre à nous afin que nous menions ensemble ce combat pour la justice et la mémoire de feu Folefack Sontsa.

Ayant été débarqué le premier, il avait été témoin de l’extérieur de l’avion de notre débarquement musclé par les policiers belges. Il me donnât des détails sur notre garde à vue, sur la destruction de la vidéo par les policiers, sur sa suspension des vols de Brussels Airlines et son inscription sur la liste noire de cette compagnie, sur les 36 heures de galère qu’il avait passé à l’aéroport de Bruxelles avant de voyager avec une compagnie marocaine à destination de Douala. Bref un témoignage douloureux mais très important pour la suite de notre combat contre Brussels Airlines et la police fédérale belge.

Une autre rencontre très importante arrivera quelques jours plus tard, le 06 août 2008. Tout à fait par hasard, je tombai sur Aaron Claude Ndema Moussa, le passager Français d’origine camerounaise avec qui j’avais été débarqué et gardée en cellule à l’aéroport de Bruxelles. Je ne l’avais plus revu depuis notre séparation au comptoir de vente de Brussels Airlines le 26 avril 2008.

Nous sommes tous les trois désormais réunis pour continuer ensemble le combat que j’avais commencé.

Un combat qui sera, nous en sommes conscient long et pénible. Il nécessitera de nous du courage, de la détermination, de la hargne, de la volonté, et des moyens.

Ce combat, nous le mènerons afin que demain de pareilles scènes ne puissent se reproduire dans des vols commerciaux.

Nous le mènerons grâce à vous, avec vous, afin que les violences inutiles et injustifiées de certains policiers cessent, que les menaces, les intimidations et la complicité des compagnies aériennes ne soient que de mauvais souvenirs.

Vos différents messages de soutient, vos coups de fil, vos initiatives auprès de Brussels Airlines nous donnent la force et le courage nécessaires pour continuer à dénoncer l’inacceptable et exiger que justice soit faite sur cette affaire.

Depuis le début de cette triste histoire, je suis accompagné par des représentants de La Ligue des Droits de l’Homme de Belgique et du CIRE (Coordination et Initiatives pour et avec les Réfugiés et Etrangers) disponibles et efficaces qui m’apportent une aide juridique très importante et un soutien moral permanent.

Mes intérêts sont défendus par deux avocats disponibles, formidables et très déterminés.

Dans les prochains jours, cette affaire passera à une nouvelle phase. Je me rendrai à Bruxelles pour des auditions avec des enquêteurs du Service d’enquêtes du Comité P (Comité Permanent de Contrôle des Service de la Police) et le Juge d’instruction.

Conscient que je ne peux mener à bien ce combat qu’avec votre soutient permanent, je me permets aujourd’hui de lancer un appel à votre solidarité, votre aide et vos dons pour pouvoir financer les futures dépenses liées à ce combat (déplacements à Bruxelles, frais de justice et honoraires de mes avocats).

Je vous remercie d’avance pour votre soutien et votre solidarité et vous prie d’envoyer vos dons en mentionnant Soutien à Serge FOSSO à :

Serge NGAJUI FOSSO
9 Villa Jean Jaurès
92110 Clichy - France

Par virements bancaire :

Serge NGAJUI FOSSO

BNP PARIBAS

Compte : 00064 00000607856

IBAN : FR76 3000 4000 6400 0006 0785 696

BIC : BNPAFRPPPGN



jeudi 31 juillet 2008

Les images de la conférence de Bruxelles...

En prenant un vol SN Brussels aujourd’hui, on n’est pas certain d’arriver à destination

15 mai 2008

Serge Ngajui Fosso « En prenant un vol SN Brussels aujourd’hui, on n’est pas certain d’arriver à destination ».

Arrivé à Bruxelles le 26 avril dernier Serge NGAJUI FOSSO a été expulsé violemment du vol de SN Brussels à destination de Kinshasa via Douala et gardé en cellule à l’aéroport de Zaventem pendant plus de 10 heures pour avoir dénoncé les méthodes brutales utilisées par des policiers belges pour expulser un Monsieur d’origine africaine. A ce jour il est suspendu de tous les vols Brussels Airlines pendant six mois. Plusieurs associations de droit belges le soutiennent dans ses actions judiciaires en cours. Serge Ngajui quant à lui ne compte pas s’arrêter à ce niveau car il pense que voyager désormais avec cette compagnie aérienne, c’est « se lancer dans une aventure incertaine, surtout qu’on n’est pas sûre d’arriver à destination ». Nous l'avons rencontré

Bonjour Monsieur Fosso, pouvez-vous nous faire part en quelques lignes de ce que vous avez vécu le 26 avril dernier dans un vol de la compagnie Brussels Airlines ?

Bonjour à vous. Effectivement le 26 avril 2008 à l’aéroport de Zaventem en Belgique où je me trouvais en transit pour le Cameroun, je me suis insurgé contre la méthode brutale d’étouffement utilisée par des policiers belges pour expulser, un monsieur d’origine africaine. Suite à cette protestation, j’ai été débarqué violement par la police fédérale belge, et gardé en cellule à l’aéroport pendant plus de 10 heures sans boire, ni manger et ni pouvoir contacter ma famille. La compagnie SN Brussels Airlines, non seulement n’a pas débarqué mes bagages après mon débarquement par la police, mais en plus a pris unilatéralement et sans m’entendre malgré ma demande et ma disponibilité des sanctions à mon encontre à savoir ma suspension de tous les vols Brussels Airlines pendant six mois, le non remboursement des frais de mon billet d’avion jusqu’à ce jour, le non remboursement des objets de valeur soutirés de mes bagages à main récupéré après 12 jours à Douala où j’étais arrivé par un vol d’une autre compagnie. En plus, répondant le 22 mai 2008 par l’intermédiaire de son conseil à la lettre que mon conseil leur avait adressée le 09 mai 2008, et dans laquelle nous leur donnions ma version des faits et leur demandions la levée de ma suspension des vols Brussels Airlines, le remboursement des frais de mon billet d’avion, le remboursement des objets soutirés de mon bagage à main, le dédommagement pour le grave dommage matériel et moral que j’avais subi, la compagnie Brussels Airlines nous a enfin donné sa version des faits.
Dans cette version, Brussels Airlines m’accuse de m’être violemment opposé à la présence d’un déporté accompagné par deux agents de la police fédérale, d’avoir appelé les autres passagers à se joindre à moi afin d’empêcher le rapatriement du ‘’déporté’’ en question, de ne m’être pas conformé aux instructions ‘’Fasten your seatbelt’’ et incité les autres passagers à provoquer une émeute…
Je tiens à vous dire haut et fort que la version des faits de Brussels Airlines n’a rien à voir avec la réalité, rien à voir avec ce qui s’est réellement passé dans cet avion le 26 avril 2008 et tous les passagers de ce vol pourront plus tard le confirmer.
Actuellement, je suis en pleine offensive de communication auprès du publics et des médias, avec des témoignages et des preuves, dont la vidéo qui avait été effacée, et que j’ai, avec l’aide d’un informaticien, pu récupérer une bonne partie - pour démonter cette version que je trouve de mauvaise foi, mensongère, grotesque et totalement irresponsable. La Ligue des Droits de l’Homme et le CIRE me soutiennent jusqu’ici dans les démarches juridiques en cours

Qu’avez-vous fait après avoir vécu cette situation ?

J’ai diffusé mon récit par internet. Des associations comme le Ciré (ndlr Coordination et Initiatives pour et avec les Réfugiés et Étrangers) , la Ligue belge des Droits de l’Homme etc. m’ont contacté afin que nous essayons de voir ce que nous pouvons mener ensemble comme action afin que des actes similaires n’arrivent plus à qui que ce soit dans le futur. C’est aussi dans ce sens qu’elles m’ont permis de rencontrer des Avocats qui m’accompagnent et me soutiennent.
Vous avez eu un gros coup moral le 26 avril et puis un autre le 1er mai dernier. Est-ce que vous pouvez expliquer cela aux lecteurs de camer.be ?
Le 26 avril, c’était la première fois que je me retrouvais avec les menottes dans une cellule. Et le second coup c’est quand on m’annonce le 1er mai au soir aux environs de 18 heures le décès de Monsieur Folefack, celui là que j’ai défendu dans l’avion sans le connaître. C’était vraiment un coup de massue pour moi et jusqu’à ce jour, je pense que ce coup est toujours visible sur moi parce que je n’ai pas encore pu me remettre de cette affaire.
Il se chuchote au sein de la diaspora qu’une probable campagne de boycott de la compagnie SN Brussels Airlines est en cours. Êtes-vous au courant ?
J’ai été informé de la démarche par le Collectif Contre les Violences et les discriminations dans les Avions qui s’est crée au lendemain de mon histoire avec SN Brussels Airlines. Ce collectif a interpellé cette compagnie afin qu’elle fournisse des explications sur ces genres de situations répétitives dans leur avions, a demandé à Sn Brussels Airlines à me demander des excuses officielles. J’ai également lu la réponse de SN Brussels Airlines qui se termine plutôt par une menace quand elle affirme qu’elle ferrait tout pour mettre fin à une action de boycott si cette association l’entreprenait.

Toujours dans la réponse d’une autre lettre envoyée par un autre collectif et plus précisément le Collectif Folefack, SN Brussels Airlines affirme que vous avez supprimé leur réponse sur votre blog . Qu’en n’est-il exactement ?

J’ai enlevé cette correspondance du conseil de SN Brussels Airlines tout simplement parce que mon conseil m’a dit qu’il s’agit d’un courrier entre les Avocats et que ce n’était pas indiqué de le mettre sur le blog. Mais s’il existe des personnes qui désirent entrer en possession d’une copie de la dite lettre, je me porte garant à leur faire parvenir un résumé de cette correspondance.
Une pétition a même été initiée par vous pour attirer l’attention des uns et des autres sur l’attitude de SN Brussels. Où en êtes-vous à ce jour avec les différentes réactions ?
La pétition en elle-même a été initiée par une personne qui avait lu mon histoire et qui a estimée qu’elle est injuste. Cette personne avec mon accord a rédigée la pétition et l’a mise en ligne et à ce jour, beaucoup de personnes continuent à signer pour montrer leur désaccord envers le comportement de Brussels Airlines.

Quel conseil Monsieur Fosso prodigue à des personnes qui voudraient voyager en empruntant des avions pour des destinations africaines ou autres ?

En prenant un vol SN Brussels aujourd’hui, on n’est pas certain d’arriver à destination. Ce que j’ai vécu peut arriver à n’importe qu’elle personne. Je voudrais également dire à toutes les personnes qui voyagent de ne pas rester sourd, aveugle, indifférent à tout ce qui se passe et qui va à l’encontre de la dignité humaine et des droits de l’Homme. Je voudrais simplement dire que s’il ya quelque chose qui se passe et dont vous n’êtes pas en phase avec, il faut protester.
© Camer.be Propos recueillis par Hugues SEUMO

lundi 7 juillet 2008

Conférence de presse ce 8 juille 2008 à Bruxelles

LIGUE DES DROITS DE L’HOMME / CIRÉ
INVITATION A UNE CONFERENCE DE PRESSE

8 JUILLET 2008, 11 heures

Expulsions: quelle liberté d'expression dans les avions?

Des expulsions d’étrangers ont régulièrement lieu sur des vols commerciaux de la compagnie Brussels Airlines au départ de Bruxelles.

Il arrive que des passagers expriment leur inquiétude quant à la manière dont les personnes expulsées par la force à bord de leur vol sont traitées par les policiers qui les accompagnent.

A plusieurs reprises, des passagers qui avaient manifesté pacifiquement leur désapprobation avant le décollage ont été débarqués de l’avion, parfois détenus quelques heures et interdits de vol par la compagnie Brussels Airlines.

Trois passagers qui ont subi ce traitement au cours des derniers mois, sur des vols distincts, ont déposé plainte contre x, notamment du chef de coups et blessures et de détention arbitraire.

La Ligue des droits de l’Homme et le CIRÉ ont décidé d'apporter leur soutien à ces passagers. Dans ce contexte, ces associations vous invitent à une conférence de presse durant laquelle elles expliqueront pourquoi elles ont choisi de soutenir ces passagers et en quoi ces pratiques posent question.

La compagnie Brussels Airlines a été invitée à cette conférence de presse pour faire connaître sa position sur ces affaires.

Trois passagers témoigneront de leur expérience:

M. Serge Ngajui Fosso, assistant commercial

Mme Hermine Rigaud, adjointe au Maire d'une commune française

M. Gilles Rigaux, policier à la retraite

Autres intervenants:

Manuel Lambert, juriste à la Ligue des droits de l'Homme (LDH)

Sotieta Ngo, juriste au CIRÉ (Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Étrangers)

Véronique van der Plancke, avocate de M. Fosso, de la LDH et du CIRÉ

Axel Lefèbvre, avocat de M. Fosso

Cette conférence de presse se déroulera

le mardi 8 juillet à 11 heures

dans les bureaux de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) 15 rue de la Linière à 1060 Bruxelles

M° Hôtel des Monnaies

CONTACTS

Manuel Lambert, juriste LDH: 02/209 62 87

Sotieta Ngo, Juriste CIRE: 02 629 77 13

jeudi 3 juillet 2008

La lettre au comité P

Monsieur A. VANDOREN, Président du COMITE PERMANENT de CONTROLE

Débarquement avec violence par des agents de la police fédérale belge du vol SN351 Bruxelles-Douala-Kinshasa du 26 avril 2008.

Monsieur le Président,

Par la présente, je viens vous informer que le 26 avril 2008, alors que je devais voyager de Bruxelles à Douala à bord du vol SN 351 de Brussels Airlines, j’ai été violement débarqué par des agents de la police fédérale belge de l’aéroport international de Bruxelles, détenu dans une cellule de cet aéroport pendant plus de 10 heures sans manger, ni boire, ni pouvoir contacter ma famille - malgré ma demande et la loi sur la fonction de la police qui dispose que « toute personne qui fait l’objet d’une arrestation administrative peut demander qu’une personne de sa confiance en soit avertie. » - et surtout sans explications sur les raisons de ma détention.

Je rapporte dans les détails en pièce jointe, les événements qui ont précédés mon débarquement par les agents de la police fédérale belges.

Je vous écris Monsieur le Président pour vous demander de bien vouloir, - si vous ne l’avez déjà fait - ouvrir une enquête sur mon débarquement et ma détention injustifiés par les agents de la police fédérale belge. Je vous rappelle que le 06 mai 2008, Zoé GENOT, Députée au Parlement Fédéral et ses collègues vous avaient écrit pour vous demander d’ouvrir une enquête sur ces évènements.

J’aimerais avoir des explications sur les motivations de mon débarquement, qui a demandé ou ordonné mon débarquement, pourquoi ai-je été détenu, pourquoi ai-je été libéré sans explications et sans qu’aucune charge ne soit retenu contre moi et enfin pourquoi la vidéo que j’avais faite dans l’avion avant mon débarquement a été effacée de mon appareil photo.

Je vous prie Monsieur le Président de bien vouloir m’informer du suivi de cette enquête et me tiens à votre disposition pour répondre à tout interrogatoire et à aider à identifier des agents de la police fédérale belge ayant participé à mon débarquement.

Vous en remerciant d’avance, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées.



Serge Ngajui Fosso

lundi 30 juin 2008

SN Vs S. Fosso : Mise au point

A Monsieur Philippe Fontaine Vice President Legal Brussels Airlines

Cher Monsieur Fontaine,

Je me permets de vous écrire parce que vous m’avez cité dans votre courrier du 25 juin 2008 adressé au CVDA de Belgique.

Au paragraphe 3 de cette lettre, vous écriviez ce qui suit : « Tout comme dans le cas de Monsieur Fosso, si nous pouvons comprendre la réaction de certains de nos passagers en présence des rapatriements, nous ne pouvons pas tolérer ni accepter, sans réagir, que des passagers contreviennent aux règles légales applicables dans les aéronefs. Lorsqu’ils ne se conforment pas aux recommandations ou aux ordres du personnel de bord, ne respectent pas les règles de sécurité ou même usent de violences verbales voire physiques à l’égard des membres de l’équipage, nous avons le devoir en tant qu’employeur et de transporteur de prendre les mesures adéquates pour faire cesser et éviter la répétition de ces comportements. »

Je suppose Cher Monsieur, que vous n’étiez pas présent dans l’avion de Brussels Airlines (vol SN 351 du 26 avril 2008 de Bruxelles à destination de Kinshasa via Douala) au moment des faits et n’avez par conséquent pas été témoin du déroulement des évènements.

Pourriez-vous dans ce cas affirmer avec certitude que j’ai contrevenu aux règles légales applicables dans les aéronefs ? Que je ne me suis pas conformé aux recommandations ou aux ordres du personnel de bord ? Que je n’ai pas respecté les règles de sécurité ? Que j’ai usé de violences verbales voire physiques à l’égard des membres de l’équipage ?

Je ne le pense pas. Je ne me suis pas montré coupable de toutes ces accusations que je trouve grotesques et mensongères.

La seule chose que j’ai faites ce jour là, Monsieur Fontaine, et dont j’assume l’entière responsabilité, dont j’en suis fier et que je recommencerai si nécessaire, c’est d’avoir protesté contre des conditions insupportables et inacceptables de voyage, c’est d’avoir protesté contre le non respect de la dignité humaine et des droits de l’homme d’une personne fusse-t-elle sans papiers. Ce que j’ai fait ce 26 avril 2008 dans votre avion, c’est d’avoir refusé d’être aveugle, d’être muet et d’être sourd aux appels au secours d’une personne qui se sentait en danger, qui était maltraitée. Qu’auriez vous fait à ma place ? Ce que j’ai fait enfin, c’est un film de quelques minutes de la scène insupportable qui se déroulait sous mes yeux dans votre avion, en présence des membres de votre équipage, silencieux, insensibles et donc complices, car certainement habitués à ces pratiques fréquentes dans vos avions.

Des personnes mal intentionnées ont supprimé ce film de mon appareil photo le même jour. Or d’autres, bien intentionnées m’ont aidé à le récupérer quelques jours plus tard. Si vous souhaitez avoir une copie de ce film, n’hésitez pas à m’envoyer une demande officielle. Je vous enverrai une copie pour vous permettre d’avoir une idée beaucoup plus exacte de ce qui s’est passé dans votre vol SN351 du 26 avril 2008.

Souvenez-vous Monsieur que le 28 avril 2008, j’ai fait la démarche auprès de vos services pour leur donner ma version des faits avant que vous ne preniez une décision lourde de conséquences. Ma demande a été refusée et le même jour vous m’avez adressé une lettre m’informant de ma suspension de tous vos vols pendant une période de 6 mois. Les résultats de cette politique sont là !

La règle d’or de vos services serait d’intimider et de menacer quiconque s’opposerait aux pratiques inhumaines qui ont souvent lieu dans vos avions.

D’ailleurs, l’avant dernier paragraphe de votre lettre au CVDA l’illustre parfaitement.

Vous écrivez que « Si malgré nos explications, vous deviez néanmoins décider de lancer une campagne pouvant nuire à Brussels Airlines, nous serions à regret contraints de prendre les dispositions requises pour y mettre fin. »

Monsieur Fontaine, je boycotterais désormais tous les vols de Brussels Airlines, je demanderais à mes proches d’en faire autant, les proches de mes proches feraient de même, les proches des proches de mes proches également, les proches, des proches, des proches, des proches de mes proches boycotteraient aussi vos vols et ainsi de suite.

Quelles dispositions requises prendriez vous alors pour mettre fin à cette chaine de solidarité ?

S’il y a une disposition que je vous conseillerais de prendre, en ma qualité d’observateur, d’ancien passager de Brussels Airlines, c’est celle qui consisterait à cesser de mépriser vos clients Africains et à accorder à cette clientèle Africaine tout le RESPECT et l’ATTENTION qu’elle mérite car c’est grâce à ces Africains que vous faites le meilleur de votre Chiffre d’Affaires.

Vous souhaitant bonne lecture et réflexion, je vous salue, Cher Monsieur Fontaine, respectueusement.

Serge Ngajui Fosso

SN persiste dans la désinformation...

A Monsieur Thierry van Eyll, Manager External Communication Brussels Airlines

Monsieur,

Dans l’hebdomadaire Le Vif / L’Express du 09 mai 2008, en page 28(pièce jointe), l’auteur de l’article Un « rapatriement » qui a mal tourné vous attribue les propos suivants : « Si M. Fosso avait été aussi courtois qu’il le prétend, on aurait eu aucune raison de le débarquer. Mais il est question ici de mise en danger, d’attitude menaçante, d’injures… ».

Je pars du principe que vous n’étiez pas présent dans l’avion de Brussels Airlines (vol SN 351 du 26 avril 2008 de Bruxelles à destination de Kinshasa via Douala) au moment des faits et n’avez par conséquent pas été témoins du déroulement des évènements.

Si vous avez effectivement tenu les propos cités ci-dessus, alors je me permettrais de faires les deux commentaires suivants :

Premièrement, vous avez reçu, des personnes qui vous ont rapportées les faits, des informations erronées que vous avez diffusées sans vérifier.

Deuxièmement, vous avez un rapport exacte sur les évènements, mais vous le trouver compromettant pour votre compagnie internationale, ne l’acceptez pas et préférez en bon porte parole de Brussels Airlines utiliser tous les moyens (mauvaise foi, irresponsabilité, mensonges) pour m’accuser, me dénigrer et me salir.

Si mon deuxième commentaire est vérifié, alors Cher Monsieur, il ne vous restera plus que votre conscience pour vous juger. Cette conscience à qui l’on ne peut cacher quoi que ce soit et qui est avec vous et en vous chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde, et qui vous rappellera, toute votre existence durant, si vous avez menti sur cette affaire, que vous êtes un fourbe, un hypocrite, un menteur, un timide et ridicule menteur.

Je souhaite cher Monsieur, que vous n’ayez pas été capable de tenir les propos mentionnés plus haut, car cela me désolerait profondément, parce que vous ne m’avez jamais rencontré et don ne pouvez pas apprécier objectivement si je suis aussi courtois que je le prétends. Pour vous rassurer, je suis courtois, un peu trop courtois, c’est une qualité que j’ai apprise et que je pratique quotidiennement.

Vous remerciant d’avance de me confirmer mon souhait, je laisse à votre conscience l’honneur et le privilège de vous attribuer mon commentaire qui vous irait le mieux, et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

Serge NGAJUI FOSSO


mercredi 4 juin 2008

Nouveau témoignage qui accable SN Brussels Airlines et la police belge

J'atteste que les faits suivants se sont déroulés le 16 mai 2008 dans le vol n° SN 353 Y de la compagnie Bruxelles Airlines. Lors d'un arrêt de transit à Bruxelles, pour un vol en partance pour Yaoundé
au Cameroun, en arrivant à mon siège, j'ai constaté qu'il y avait un individu maintenu fortement par 3 autres individus. Cette personne portait une cagoule et une ceinture qui avait des menottes intégrées. Elle était couchée sur 3 ou 4 sièges et les autres personnes la maintenaient couchée afin qu'elle ne bouge pas. On entendait des hurlements de bête, et la personne se plaignait de ne pas respirer....(la suite)

JE M’ENGAGE

Mesdames, Messieurs,

Le 26 avril 2008, passager n° 41H du vol SN351, je me suis insurgé contre la méthode brutale d’étouffement utilisée par des policiers belges pour expulser Ebenitzer Folefack Sontsta, un sans-papier camerounais, mort ensuite le 1er mai 2008 dans des circonstances troubles au « centre fermé » de Merksplas en Belgique. Suite à cette protestation, j’ai été débarqué violement par la police fédérale belge, et gardé en cellule à l’aéroport de Bruxelles pendant plus de 10 heures sans boire, ni manger et ni pouvoir contacter ma famille.

La compagnie SN Brussels Airlines soucieuse de la sécurité de son vol et de ses passagers, non seulement n’a pas débarqué mes bagages après mon débarquement par la police, mais en plus a pris unilatéralement et sans m’entendre malgré ma demande et ma disponibilité des sanctions à mon encontre :
1- suspension de tous les vols Brussels Airlines pendant six mois,
2- non remboursement des frais de mon billet d’avion jusqu’à ce jour,
3- non remboursement des objets de valeur soutirés de son bagage à main récupéré après 12 jours à Douala où j’était arrivé par un vol d’une autre compagnie.

En plus, répondant le 22 mai 2008 par l’intermédiaire de son conseil à la lettre que mon conseil lui avait adressée le 09 mai 2008, et dans laquelle nous lui donnions ma version des faits et lui demandions la levée de ma suspension des vols Brussels Airlines, le remboursement des frais de mon billet d’avion, le remboursement des objets soutirés de mon bagage à main, le dédommagement pour le grave dommage matériel et moral que j’avais subi, la compagnie Brussels Airlines nous a enfin donné sa version des faits.

Dans cette version que je vous invite à consulter sur mon blog www.sergefossomaverite.blogspot.com , Brussels Airlines m’accuse :

- « de m’être violemment opposé à la présence d’un DEPORTE accompagné par deux agents de la police fédérale »

- « d’avoir appelé les autres passagers à se joindre à moi afin d’empêcher le rapatriement du ‘’DEPORTE’’ en question »

- « de ne m’être pas conformé aux instructions ‘’Fasten your seatbelt’’ et incité les autres passagers à provoquer une EMEUTE… » la suite sur mon blog.

Brussels Airlines dans cette même lettre « se réserve le droit de réclamer des dommages et intérêts pour le préjudice commercial lié au retard subi à la suite de mon comportement et de solliciter des poursuites contre moi ».

A titre exceptionnel et contrairement à ce qui est prévu à l’article 7 des conditions générales de transport, Brussels Airlines serait néanmoins disposée à rembourser les coupons non-utilisés de mon billet de transport.

Je devrais, après toutes les accusations ci-dessus et pour éviter les POURSUITES contre moi, dire simplement GRAND MERCI à cette compagnie pour cette décision ‘’SI EXCEPTIONNELLE et SI GENEREUSE’’.

Que NON !

Je tiens à vous dire HAUT et FORT que la version des faits de Brussels Airlines n’a rien à voir avec la réalité, rien à voir avec ce qui s’est réellement passé dans cet avion le 26 avril 2008 et tous les passagers de ce vol pourront plus tard le confirmer.

J’engagerai dans les prochains jours une offensive de communication auprès du publics et des médias, avec des témoignages et des preuves, - dont la vidéo qui avait été effacée, et que j’ai, avec l’aide d’un informaticien, pu récupérer une bonne partie - pour démonter cette version que je trouve de mauvaise foi, mensongère, grotesque et totalement irresponsable.

Je souhaite montrer, lors de cette campagne de communication que Brussels Airlines ne m’a pas respecté en tant que client.

Je tiens à rappeler à Brussels Airlines, en ce qui concerne les dommages et intérêts pour le préjudice commercial lié au retard subi, que le 13 octobre 2007, je me rendais à Douala avec le vol SN1351. Non seulement ce vol avait un retard de plus de 75 minutes (1heure 15 minutes), et alors que j’avais payé pour un vol Bruxelles-Kinshasa via Douala, Brussels Airlines, compagnie aérienne internationale m’informa au moment de mon embarquement par une lettre ouverte (voir mon blog) que le vol était plutôt Bruxelles-Douala via Kinshasa. Parti de Paris ce matin là à 7H40, j’arrivais à Douala aux environs de minuit. Vous dites retard ?

Je voudrais enfin à travers cette mise au point vous dire mesdames et messieurs, vous qui depuis le début de cette affaire êtes si nombreux de tous les continents à m’écrire des lettres de soutien, à m’envoyer des messages électroniques et des SMS d’encouragement, vous qui, d’ici et d’ailleurs m’avez passé un coup de fil pour me féliciter, m’encourager, me soutenir, vous qui avez été des milliers à transférer, à diffuser, à commenter cette histoire qui aujourd’hui à ma connaissance est traduite en anglais, en Italien et en espagnole. Vous si nombreux qui avez pris diverses initiatives personnelles pour protester et demander des comptes à Brussels Airlines, Vous encore, des milliers, qui m’avez proposé une aide ou une autre.

A vous tous disais-je, je vous dis du fond du cœur MERCI.

Merci, Mille fois merci pour tout.

Il y a hélas exactement un mois que le jeune homme pour lequel j’avais protesté est décédé. Il y a hélas exactement un mois que le jeune Ebenezer Folefack Sontsa est décédé. J’ai le cœur triste et une pensée remplie d’émotion pour sa famille et lui. Cette tristesse, je ne la souhaite à personne ni aujourd’hui, ni demain, ni dans les décennies à venir. Je ne souhaite pas que la mort de ce jeune homme ne serve à rien. Je souhaite que la mort de Ebenezer Folefack Sontsa rappelle aux Hommes que nous sommes tous des Hommes, égaux, qui passons, en souhaitant que notre passage soit heureux ici ou là-bas.

C’est pourquoi, mesdames, messieurs, je m’engage.

Je m’engage solennellement de ne ménager aucun instant, de ne ménager aucun effort, avec votre soutien, avec vos encouragements, avec votre aide pour mener ce combat, pour poursuivre ce combat devant toutes les juridictions, devant toutes les assemblées afin que justice soit rendue, afin que ce qui est juste soit fort et afin que ce qui est fort soit juste.

Merci encore et à bientôt car le combat continue.


Serge Ngajui Fosso

Sfosss_2000@yahoo.com

mardi 27 mai 2008

La réponse de SN est enfin arrivée: Ils sont bons et moi je suis l'emmerdeur....

Chers amis,


En plus, répondant le 22 mai 2008 par l’intermédiaire de son conseil à la lettre que mon conseil lui avait adressée le 09 mai 2008, et dans laquelle nous lui donnions ma version des faits et lui demandions la levée de ma suspension des vols Brussels Airlines, le remboursement des frais de mon billet d’avion, le remboursement des objets soutirés de mon bagage à main, le dédommagement pour le grave dommage matériel et moral que j’avais subi, la compagnie Brussels Airlines nous a enfin donné sa version des faits.

Dans cette version que je vous invite à consulter sur mon blog www.sergefossomaverite.blogspot.com , Brussels Airlines m’accuse :

- « de m’être violemment opposé à la présence d’un DEPORTE accompagné par deux agents de la police fédérale »

- « d’avoir appelé les autres passagers à se joindre à moi afin d’empêcher le rapatriement du ‘’DEPORTE’’ en question »

- « de ne m’être pas conformé aux instructions ‘’Fasten your seatbelt’’ et incité les autres passagers à provoquer une EMEUTE… » la suite sur mon blog.

Brussels Airlines dans cette même lettre « se réserve le droit de réclamer des dommages et intérêts pour le préjudice commercial lié au retard subi à la suite de mon comportement et de solliciter des poursuites contre moi ».

A titre exceptionnel et contrairement à ce qui est prévu à l’article 7 des conditions générales de transport, Brussels Airlines serait néanmoins disposée à rembourser les coupons non-utilisés de mon billet de transport.

Je devrais, après toutes les accusations ci-dessus et pour éviter les POURSUITES contre moi, dire simplement GRAND MERCI à cette compagnie pour cette décision ‘’SI EXCEPTIONNELLE et SI GENEREUSE’’.

Que NON !

Je tiens à vous dire HAUT et FORT que la version des faits de Brussels Airlines n’a rien à voir avec la réalité, rien à voir avec ce qui s’est réellement passé dans cet avion le 26 avril 2008 et tous les passagers de ce vol pourront plus tard le confirmer.



Serge Ngajui Fosso


La version d'un témoin...


Je publie ici le courrier que j'ai reçu d'une personne présente pendant l'incident. Je tiens encore à remercier cette personne.
Vous noterez que j'ai volontairement omis toutes références à la personne...

Serge Ngajui Fosso

lundi 26 mai 2008

Lettre du Collectif Folefack au Directeur Général de SN Brussels

Monsieur le Directeur Général, Nous, membres du Collectif « FOLEFACK », récemment constitué dans le double objectif de susciter la lumière sur les causes du décès de Monsieur Folefack et de mener un plaidoyer en vue de l’obtention des conditions de vie meilleure des populations issues de l'immigration en Belgique, venons par la présente vous suggérer de donner votre position officielle après les incidents intervenus dans le vol SN BA N° 351 à Bruxelles- Douala- Kinshasa le 26 avril dernier(...),

A défaut de communiquer, SN brussels Airline désinforme...

Voici ce que vous, qui avez réagi auprès de SN brussels Airlines, avez reçu dans :

De: customer.relations@brusselsairlines.com

Cher Monsieur,
Nous avons bien reçu votre courrier électronique concernant les incidents survenus à bord lors du rapatriement d'un déporté vers son pays d'origine. Nous avons pris note de vos inquiétudes et de vos observations.

Néanmoins, nous pourrions vous donner une autre version des faits mais sommes soumis à la loi sur la protection de la vie privée.

Permettez-nous de vous informer que la décision de rapatriement est prise par les autorités belges et Brussels Airlines se limite à transporter ces personnes visées par cette décision.

Nous vous prions d’agréer, Cher Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.


Pascale Beeckman
________________________________________________
Brussels Airlines


En réponse à ce courrier, j'invite ici SN Brussels Airlines à violer toutes les lois, me concernant, sur la protection de ma vie privée afin de vous informer de mes agissements.

Alors, M. Pascale Beeckman, je vous supplierai de donner la version de votre compagnie dans cette affaire. Votre silence ne vous honore pas tout au contraire.

Et sachez que je suis plus que jamais déterminé à user de tous les moyens légaux qui pourraient vous faire vous faire communiquer sur mon cas. Je saurai alors vraiment ce que vous n'avez vu faire, parce que moi et tous ceux qui ont répondu à mon appel à témoins, savent ce que vous, votre compagnie, a fait.

Serge Fosso


samedi 10 mai 2008

Les sans papiers, des crapules ?

De Dominique Costermans, écrivain

Nous sommes des crapules qui défendons des crapules

"Certes, ce n'est pas de gaieté de cœur que nous avons recours à ce langage peu châtié, mais nous nous sentons tout à fait à notre place dans la confrérie des insultés inaugurée lors de la manifestation des sans-papiers, à Bruxelles, le 29 avril, alors qu'un avocat qui s'inquiétait du droit des étrangers s'est vu traité de crapule qui défend des crapules par un commissaire de police. Ce serait un honneur, vraiment, d'y figurer.

Comme ce serait un privilège également, de faire partie de la liste noire établie par Brussels Airlines, aux côtés de Serge Ngajui Fosso, qui a mérité cette place après s'être insurgé contre l'expulsion violente d'un non-Belge (si l'on veut bien considérer qu'appliquer un coussin contre la figure d'un expulsé récalcitrant pour le refouler tranquillement n'est pas de la plus extrême douceur, merci).(...)"

Rejoignez les crapules, venez signer ce billet de (mauvaise) humeur avec nous : http://www.revuenouvelle.be/article.php3?id_article=913

jeudi 8 mai 2008

Grande marche Silencieuse et Symbolique ce SAMEDI 10 MAI à partir de 14H00 en l'honneur de Ebénizer Folefack Sontsa

Une marche est prévu ce samedi en l'honneur d'Ebénizer Folefack Sontsa à Bruxelles.

Rassemblement est prévu à 14h00 à la Gare du Nord.

Marche jusqu'à
l'Office des Étrangers, puis un sit-in et dépôt dune gerbe de fleurs.

Marche jusqu'au 11 rue des Colonies (siège social de Brussels Airlines), puis dépôt

dune gerbe de fleurs.

Dispersion de la manifestation devant la Gare Centrale (prévoir vers 16H30).

Plus d'info sur :

http://www.camer.be/index1.php?art=2045

http://collectiftsafack.canalblog.com/archives/2008/05/08/9103030.html

La mobilisation continue

Chers amis,

Je vais encore me répéter : Merci pour vos réaction.

Vos messages et vos actions font avancer la mobilisation et m'encourage fortement.

Serge Fosso

Vos Réactions

Madame , Monsieur,

J'ai été informé des problèmes rencontrés par Monsieur Fosso.
Je ne comprends pas que SN Brussels Airlines permettent des agissements
pareils de la police dans ses avions.
J'ai aussi assisté à un refoulement forcé et les passagers ont également
réagis. Le pilote a dès lors demandé à la police d'évacuer l'avion avec la
personne concernée.
Vous êtes responsable de ce qui se passe dans vos avions.
J'attends de votre part une prise de position claire sur cette affaire.
Je suis un client fidèle à SN avec une carte Privilège.
En attendant votre réponse, je vous transmets mes salutations.

Luc Heymans
23, Avenue de la Tenderie
1170 Bruxelles
Tél: 0478247081

A l'attention de Geert Sciot, Vice Président Communication - Sn Brussels Airline

Monsieur,

Je tiens à vous dire que je suis scandalisé par l'attitude de votre compagnie vis à vis de Serge NGAJUI FOSSO. Et je ne suis pas le seul loin de là.

On peut admettre que les autorités belges, qui n'ont pas le plus beau rôle dans tout le dossier de Monsieur Ebenizer Folefack Sontsa, vous imposent des règles dont vous n'êtes pas responsable. Mais à partir du moment où la police a renoncé à l'expulsion immédiate de Monsieur Sontsa, la suite des évènements relatés par la presse et par le récit de Monsieur Ngajui Fosso démontre une attitude invraissemblable de votre personnel!

On se demande en quoi des passagers réguliers menaçaient encore la sécurité du vol! Et de plus, au lieu d'interdire de vol Monsieur Ngajui Fosso, votre compagnie aurait du tout faire pour réduire les dommages subis par votre client en raison de l'intervention de la police.

Non seulement SN Brussels Airline n'a fait preuve ni de réalisme, ni d'esprit commercial, mais votre compagnie s'est manifestement montrée complice d'une brutalité totalement disproportionnée!

Voilà qui n'encourage pas à réutiliser vos services.

Il ne reste plus qu'à espérer que les responsable de votre compagnie auront à coeur de présenter les excuses de celles-ci (et pas seulement en mots) à Monsieur Ngajui Fosso, mais aussi que des instructions claires seront données pour qu'à l'avenir les passagers soucieux du respect des Droits Humains ne soient plus en danger physique à bord de vos appareils.

Jacques Feron



Pour Brussels Airlines

Madame, Monsieur,

J’apprends ce jour ce qui est arrivé à Monsieur Serge N Fosso qui désirait se rendre au Cameroun par un vol de Brussels Airlines le 26 avril.
Dans la situation de rapatriement forcé dont a été témoin Monsieur N Fosso, je me serais comportée exactement comme lui. Je ne peux accepter qu’un passager soit forcé de voyager contre son gré sur un vol commercial. Je ne pourrais pas être témoin d’une situation aussi violente et rester silencieuse.
Monsieur N Fosso a agi selon sa conscience. J’aurais fait de même.
Je lis avec effroi ce qui lui est arrivé du fait de son opposition pacifique.
En conséquence je vous écris pour vous demander que
-
Monsieur N Fosso ait de toute urgence la possibilité de rejoindre gratuitement, aux frais de Brussels Airlines, sa destination de vacances au Cameroun.
-
Vous puissiez apaiser la situation actuelle en publiant l’issue de cette histoire malheureuse.
En l’absence de confirmation positive de votre part, je serai obligée de participer à un large boycott de vos services.

Au regret de vous adresser ce courrier et dans l’attente d’une réponse claire et positive de votre part.


Marie Milis



Madame, Monsieur,
Je prends la liberté de vous écrire pour manifester toute mon indignation, à la suite de votre décision d'interdire pendant 6 mois vos avions au dénommé M. Serge FOSSO NGAJUI.
Vous lui reprochez d'avoir refusé de voyager avec un "passager forcé", sous le coup d'une procédure d'expulsion.
Il se trouve que ce passager est décédé aujourd'hui, dans des circonstances encore troubles, puisque la version officielle du suicide reste à confirmer.

Mais pour revenir au cas de M. FOSSO, qui peut être le cas de n'importe lequel de vos passagers REGULIERS un jour, vous vous abritez derrière l'article 7 de vos conditions générales (CG) pour signaler les DEVOIRS du passager.
Qu'en est-il des droits de ces mêmes passagers, qui précisons-le, sont vos clients avant tout?

Voici ce que vous avez écrit à M. FOSSO, dans votre correspondance du 28 Avril 2008....

...Vous comprendrez qu’afin de garantir à nos passagers un transport serein et sûr, BRUSSELS AIRLINES se voit obligée d’appliquer une politique stricte à l’égard des passagers qui se comportent de manière inappropriée et en violation de ses conditions générales et de la loi belge applicable.

Votre comportement est non seulement inacceptable mais viole également l’article 7 de nos conditions générales de transport, qui est applicable en l’espèce, et qui précise que « nous pouvons refuser, en fonction de notre légitime appréciation, de vous transporter ou de transporter vos bagages sur nos vols si nous vous avons préalablement fait savoir par écrit que nous n’allons plus y procéder à partir d’une certaine date.

L’article 11 de nos conditions générales précise de même que « Si, par une appréciation raisonnable, nous estimons que par votre comportement à bord, vous mettez en danger l’appareil, des personnes ou des biens, empêchez l’équipage de remplir ses tâches, ne vous soumettez pas aux recommandations de celui-ci, incluant mais sans limitation aucune, celles relatives à l’usage du tabac, de l’alcool ou de drogues, ou encore si vous vous conduisez d’une manière entraînant ou susceptible d’entraîner, pour les autres passagers ou pour l’équipage, une gêne pour leur confort ou leur commodité, un dommage ou une blessure, nous pouvons prendre toutes les mesures que nous jugeons raisonnablement nécessaires, y compris des mesures de contrainte, pour empêcher la poursuite d’un tel comportement. Nous pouvons vous obliger à débarquer, vous refuser de continuer à vous transporter, ainsi que vous refuser tout futur transport sur les lignes de notre compagnie aérienne. Vous pouvez également être poursuivi(e) pour les faits répréhensibles que vous auriez commis à bord de l’avion en application de la loi belge du 15 mai 2006 ».


C'est l'occasion de revenir sur la chronologie des événements.
Quand vous évoquez la gêne pour le confort et la commodité des passagers, de quels passagers s'agit-il?
Considérez-vous que l'ensemble de vos passagers sont des clandestins dénués de droits, et donc condamnés à rester muets quelque soit ce qui se passe, ou quelque soit ce qui leur arriverait?

M. FOSSO, jusquà preuve du contraire, était un passager régulier, qui a payé son billet d'avion et qui a suivi normalement toute la procédure d'enregistrement jusqu'à l'embarquement dans le vol SN 351 du 26 avril 2008 de Bruxelles en partance pour Douala.
Mais que s'est-il passé une fosi qu'il est arrivé dans l'avion!?

De quelle manière avez-vous assuré le confort du vol à M. FOSSO? Vous avez consenti à installerà l'arrière un passager "irrégulier" flanqué de policiers ayant pour mission de le contraindre à rester dans l'avion, puis vous décidez que VOS passagers réguliers doivent se TAIRE ou ne RIEN DIRE si jamais ils venaient à entendre les plaintes du passager "irrégulier"!!!

NON! En vous comportant de la sorte, vous êtes les premiers à violer le règlement que vous avez édicté! Alors où vous placez-vous ensuite pour exiger de passagers pour lesquels vous ne garantissez pas le confort, de respecter un contrat?

D'autres pays ont opté pour des vols chartes avec uniquement des passagers "irréguliers", sous le coup d'une procédure de rapatriement forcé.
Pourquoi continuez-vous, après le scandale de Semira ADAMU étouffée dans un de vos avions, à contraindre vos clients à subir un malaise à la limite de l'indignation dans vos appareils en partance pour l'Afrique subsaharienne, destination qui par ailleurs est votre fer de lance en matière de chiffre d'affaires!
Pourquoi et comment pouvez-vous continuer à perpétrer un comportement qui rappelle les heures les plus obscures de la deuxième guerre mondiale, où on est prié d'assister en complice, en direct ou en différé, à une mise à mort programmée puisque le passager irrégulier en question est décédé à ce jour!

Je tiens à manifester ma profonde indignation et je puis vous assurer que je ne pense plus du tout pouvoir prendre un de vos avions, si tant est qu'il se transforme le temps d'un vol, en un théâtre sordide, où on pratique la torture sur une ou plusieurs victimes sans défenses, tandis que les spectateurs forcés de cette scène d'un autre âge, sont priés de se tenir à carreau. Il en sera de même de tous mes proches, que j'entends protéger de telles horreurs, puisque vous n'en êtes pas capables!

Très sincèrement,


Jérôme T. TCHUINDJANG
Rue Du Centre 44
B-4800 Verviers
E-mail: jttchuindjang@yahoo.fr

mercredi 7 mai 2008

L'EUROPE veut mettre le sans-papier au même niveau qu'un criminelle

Chers amis,

Alors que le corps de Ebenezer Folefack est encore chaud et que son deuil n'est pas encore fait, l'Europe veut se donner les moyens d'accentuer la répression contre les sans-papiers, et donc de faire encore plus. C'est tout simplement inadmissible!

Une directive est actuellement entrain d'être votée par les parlementaires européens. Cette directive a pour but d'harmoniser les procédures de retentions et d'expulsions des personnes en situations irrégulières dans le territoire européen. Comme si il n'en faisait pas déjà assez. Elle a débouché sur des mesures encore plus dures que celles actuellement appliquées, alors que ces mesures étaient déjà forts décriées, et cela au détriment de la protection de la dignité des personnes. La Ligue des droits de l’homme et le Ciré estiment que « le texte final donne plutôt l’impression que rien ne changera, ou si peu, dans les Etats les plus répressifs alors que les standards seront revus à la baisse » (Le Soir du 5 mai).

A titre d'exemple, la durée de détention du futur expulsé serait de 18 mois ce qui correspond à une peine pour homicide involontaire. Quel crime odieux que de vouloir aussi un peu profiter du bien-être! De plus le candidat expulsé se verrait interdit de visa pendant une période de 5 ans sur le territoire de l'union européenne. Sans commentaire!

Vous trouverez un article plus détaillé sur le site du journal LE SOIR : http://www.lesoir.be/actualite/belgique/immigration-la-directive-2008-05-07-596692.shtml

Alors, chers amis, nous appelons à protester vivement contre l'adoption de cette directive. L'esprit qui a conduit à la rédaction de telles procédures est un esprit de déni d'humanité, et nous ne pouvons l'accepter.

Une pétition en ligne existe et un appel à signatures est lancé sur le site http://directivedelahonte.org.

Le combat continue,

Serge Fosso

dimanche 4 mai 2008

La mobilisation continue : La SNBA doit s'expliquer sur les traitements indignes qu'elle approuve dans ses vols.

Chers amis,

Je me manquerai jamais de vous remercier pour le soutient que je reçois de vous dans ce combat contre l'injustice et l'ignominie de certains.
Vous trouverez ci-dessous quelles réactions d'encouragements que j'ai reçues ainsi que des actions qui ont étés menées contre SNBA en signe de protestation.
Chers amis, sachez que j'ai choisi de publier vos réactions car elle redonne à l'humanité tout son sens.

Serge Fosso

Salut, prière publier les réactions ci-dessus sur le blog

Madame, Monsieur,

C’est avec indignation et un sentiment de honte profonde que j’ai pris connaissance de la mésaventure de Monsieur N Fosso qui n’a, en raison d’une attitude totalement inqualifiable de la police belge, pas pu effectuer le voyage pour lequel il vous avait rémunéré.

Non contente de le dépouiller de la somme importante que constitue le prix de la prestation qu’elle n’a pas fourni, la compagnie Brussels Airlines se comporte en tribunal sans jugement en interdisant l’accès de ses vols à M N Fosso.

Vous comprendrez donc aisément que, tant que la lumière n’aura pas été faite sur cette affaire indigne et tant que Monsieur N Fosso n’aura pas récupéré le prix de son billet ainsi que le droit légitime et immédiat de se déplacer, comme toute personne honorable, sur les lignes de Brussels Airlines, je me considèrerai, par solidarité, également comme interdit de vol sur ces mêmes lignes.

J’invite mes relations à faire montre de la même solidarité.

Le décès, entre-temps, dans des conditions controversées du jeune Ebenizer Folefack Sontja qui faisait apparemment l’objet de violence policière à bord de votre avion ne fait qu’assombrir tragiquement ce consternant tableau.

http://www.kewego.be/video /iLyROoafYZRz.html

Salutations indignées,

Bruno de Coster

A QUI DE DROIT

Medellin (Colombie), le 10 mai 2008.

Madame, Monsieur,

J'apprends, à diverses sources concordantes, les incidents qui se sont produits à l'aéroport de Bruxelles-National, le 26 avril 2008, sur le vol de la compagnie commerciale privée belge "Brussels Airlines", en partance pour Kinshassa via Douala.

Des informations recueillies à ce sujet, il ressort que Monsieur Serge N. FOSSO et d'autres passagers à bord de cet avion, ont légitimement exprimé leur indignation devant le traitement violent, infligé par des fonctionnaires de police belges à un ressortissant africain que lesdits fonctionnaires s'employaient à faire taire pour faciliter son expulsion, au risque de provoquer, comme cela s'est déjà produit à bord de vos avions, le décès de cette personne.

En conséquence de l'attitude honorable que lui dictait sa conscience, Monsieur Serge N. FOSSO s'est vu infliger dix longues heures d'enfermement, sans boire ni manger, dans les cachots de la police belge.

Il apparaît, en outre, que la compagnie commerciale privée "Brussels Airlines", non contente de prêter son concours aux agissements déplorables de certains organes de l'Etat belge, aurait refusé de rembourser à Monsieur Serge N. FOSSO le prix du voyage perdu. Elle l'aurait de surcroît, de façon arbitraire et sans jugement préalable, sanctionné d'une interdiction de vol d'une durée de six mois, au motif ahurissant que Monsieur Serge N. FOSSO constituerait "une menace pour la sécurité aérienne".

Dans les heures qui ont suivi ces incidents, le ressortissant africain expulsé par l'Etat belge et violemment contraint par ses agents, a été retrouvé mort dans sa cellule. Il se serait, nous dit-on, suicidé.

Tout cela est préoccupant.

Sans remettre en cause le droit de l'Etat belge à définir souverainement la politique d'immigration qui lui paraît la plus conforme à ses intérêts et à ses obligations internationales, j'estime devoir - à tout le moins - associer ma voix à celle des nombreux citoyens, de Belgique et d'ailleurs, qui s'insurgent devant ces pratiques d'un autre âge.

Je ne doute pas que la compagnie "Brussels Airlines" aura à coeur de défendre ses intérêts commerciaux - et, accessoirement, l'image du pays - en reconsidérant sa propre politique de collaboration avec certains organes de l'Etat.

Je ne doute pas davantage que l'Etat belge lui-même aura à coeur, dans cette affaire, de démontrer de manière crédible son attachement effectif au projet démocratique qu'il défend par ailleurs.

J'invite mes relations personnelles et professionnelles à prendre attitude dans le sens qu'elles jugeront opportun.

Pierre HUPET.


Madame, Monsieur,

j'ai appris par la presse que votre compagnie a pris la décision d'interdire de vol un passager s'étant insurgé contre des violences policières à bord d'un de vos avions. Selon mes informations, le passager en question n'aurait exercé aucune violence physique. Je suis profondément indigné par cette nouvelle.

Attaché au respect des droits de l'homme, j'aurais vraisemblablement réagi de la même manière que cette personne. Afin d'éviter de devenir moi-même victime d'une décision d'interdiction de vol, je choisirai désormais d'autres compagnies lorsque cela me sera possible. Je vous saurais donc gré de bien vouloir résilier mon compte "privilège" et mon compte "miles". Merci de me radier également de vos listes de diffusion par e-mail.

Bien cordialement,
Dominik Kohlhagen

Numéro de membre "privilège" : SN 363584211

Mr le directeur des services commerciaux

SN Brussels Airlines

De Vincilaan, 9

1930 - Zaventem

Monsieur le directeur,

Ce 26 avril 2008, au départ du vol SN 0351 vers Douala -Kinshasa, un passager africain, Monsieur Ngajui Fosso, a été violemment pris à partie par la police parce qu’il avait protesté avec dignité contre les procédures d’expulsion violentes d’un sans papier présent dans l’avion.

L’après-midi, votre compagnie lui a signifié qu’elle le mettait sur une liste noire pendant six mois et qu’elle ne lui restituerait pas le prix de son billet.

Nous sommes profondément choqués par votre attitude, qui privilégie le commerce plutôt que l’éthique.

Ma famille a donc décidé de privilégier chaque fois que faire se peut d’autres compagnies à la vôtre pour l’ensemble de ses voyages : les occasions ne manqueront pas puisque vous savez bien que, en mettant tout dans tout, votre offre commerciale n’est ni pire ni meilleure que celle des autres compagnies, très nombreuses à se disputer le ciel européen.

Nous envoyons copie de la présente aux très nombreux contacts de nos mailing lists, en espérant une diffusion maximum.

Ne prenez pas la peine de nous répondre en vous abritant derrière une règlementation internationale quelconque : face à un problème éthique, on a toujours le choix, quand on veut bien être courageux

Croyez à notre parfaite considération

PrJean-Yves Hayez

MmeJacqueline Hayez

Melle Astrid Hayez

Excellente initiative du CODE car il faut que la lumière soit faite sur ce drame.

Par ailleurs, nous exprimons tous nos encouragements à M. NGAJUI FOSSO et, pour le soutenir par rapport à sa mise sur liste noire de SN Bruxelles Airlines, annulons dès lundi les réservations (déjà faites) chez cette compagnie pour nos vacances. Nous informerons naturellement la compagnie de notre décision.

Merci de nous informer de toutes les initiatives prises.

Thierno DIOUF & Dame DIOUF
Sunugaal VZW


Nil-Saint-Vincent, le 29 avril 2008

Monsieur le Vicomte DAVIGNON
Avenue des Fleurs 12
1150 Bruxelles

Monsieur le Vicomte,

Pourriez-vous prendre connaissance du message ci-joint ou du moins de ce qui est surligné ? Comme vous, je suis diplômé de l’UCL. Retraité depuis juin dernier, j’y ai travaillé plus de 20 ans à l’accueil des étudiants étrangers. Parmi eux beaucoup d’Africains clients comme moi de Brussels Airlines. Depuis plusieurs années j’ai été amené à suivre les questions d’immigration. Il y a dans ce domaine des dérives inquiétantes. Ce qui est relaté ici me choque comme citoyen, comme chrétien et comme socialiste.

Pourquoi Brussels Airlines doit-il sanctionner un passager, noir ou blanc, qui fait part de sa réprobation face à un comportement violent dans un avion en l’empêchant de voyager, en ne lui remboursant pas son ticket et en ne lui rendant pas ses bagages ? Et puis, il y a la façon.

Tout ce qui concerne le comportement de la police n’est évidemment pas du ressort de la compagnie d’aviation.

En ce qui concerne cette dernière peut-être pourriez-vous informer de ce qui s’est passé et sur cette base voir ce qui peut être fait pour revenir à un meilleur respects des personnes.

Je sais que vos préoccupations actuelles concernant Brussels Airlines sont d’un autre niveau mais merci à vous ou à votre collaborateur qui lira ce mot, pour la suite qui y sera donnée. On peut rêver, n’est-ce pas, même au-delà de 65 ans…

Michel Ledent
Place Saint Vincent n°13-1
1457 NIL-SAINT-VINCENT
ledentmichel@hotmail.com