APPEL A TEMOINS

APPEL A TÉMOINS

J'ai été violemment débarqué par la police fédérale belge du vol SN0351 de Brussels Airlines du 26 avril 2008 à destination de Kinshasa via Douala dans les conditions que vous savez.

- Vous avez peut-être pris ce vol, vous avez été témoin de la scène, vous êtes en possession d'une vidéo de l'incident,

- Vous connaissez peut-être quelqu'un qui a pris ce vol,

Nous vous prions de nous faire parvenir votre témoignage ou votre vidéo, ou simplement de nous communiquer le nom d'une personne présente dans ce vol afin que nous puissions rétablir la vérité sur cet incident .

Merci d'avance pour votre action, votre témoignage, votre aide et votre courage.

Serge Ngajui Fosso
sergefosso@gmail.com
9, Villa Jean Jaurès
92110 Clichy-La-Garenne - France
+33.6.26710385

mardi 27 mai 2008

La réponse de SN est enfin arrivée: Ils sont bons et moi je suis l'emmerdeur....

Chers amis,


En plus, répondant le 22 mai 2008 par l’intermédiaire de son conseil à la lettre que mon conseil lui avait adressée le 09 mai 2008, et dans laquelle nous lui donnions ma version des faits et lui demandions la levée de ma suspension des vols Brussels Airlines, le remboursement des frais de mon billet d’avion, le remboursement des objets soutirés de mon bagage à main, le dédommagement pour le grave dommage matériel et moral que j’avais subi, la compagnie Brussels Airlines nous a enfin donné sa version des faits.

Dans cette version que je vous invite à consulter sur mon blog www.sergefossomaverite.blogspot.com , Brussels Airlines m’accuse :

- « de m’être violemment opposé à la présence d’un DEPORTE accompagné par deux agents de la police fédérale »

- « d’avoir appelé les autres passagers à se joindre à moi afin d’empêcher le rapatriement du ‘’DEPORTE’’ en question »

- « de ne m’être pas conformé aux instructions ‘’Fasten your seatbelt’’ et incité les autres passagers à provoquer une EMEUTE… » la suite sur mon blog.

Brussels Airlines dans cette même lettre « se réserve le droit de réclamer des dommages et intérêts pour le préjudice commercial lié au retard subi à la suite de mon comportement et de solliciter des poursuites contre moi ».

A titre exceptionnel et contrairement à ce qui est prévu à l’article 7 des conditions générales de transport, Brussels Airlines serait néanmoins disposée à rembourser les coupons non-utilisés de mon billet de transport.

Je devrais, après toutes les accusations ci-dessus et pour éviter les POURSUITES contre moi, dire simplement GRAND MERCI à cette compagnie pour cette décision ‘’SI EXCEPTIONNELLE et SI GENEREUSE’’.

Que NON !

Je tiens à vous dire HAUT et FORT que la version des faits de Brussels Airlines n’a rien à voir avec la réalité, rien à voir avec ce qui s’est réellement passé dans cet avion le 26 avril 2008 et tous les passagers de ce vol pourront plus tard le confirmer.



Serge Ngajui Fosso


La version d'un témoin...


Je publie ici le courrier que j'ai reçu d'une personne présente pendant l'incident. Je tiens encore à remercier cette personne.
Vous noterez que j'ai volontairement omis toutes références à la personne...

Serge Ngajui Fosso

lundi 26 mai 2008

Lettre du Collectif Folefack au Directeur Général de SN Brussels

Monsieur le Directeur Général, Nous, membres du Collectif « FOLEFACK », récemment constitué dans le double objectif de susciter la lumière sur les causes du décès de Monsieur Folefack et de mener un plaidoyer en vue de l’obtention des conditions de vie meilleure des populations issues de l'immigration en Belgique, venons par la présente vous suggérer de donner votre position officielle après les incidents intervenus dans le vol SN BA N° 351 à Bruxelles- Douala- Kinshasa le 26 avril dernier(...),

A défaut de communiquer, SN brussels Airline désinforme...

Voici ce que vous, qui avez réagi auprès de SN brussels Airlines, avez reçu dans :

De: customer.relations@brusselsairlines.com

Cher Monsieur,
Nous avons bien reçu votre courrier électronique concernant les incidents survenus à bord lors du rapatriement d'un déporté vers son pays d'origine. Nous avons pris note de vos inquiétudes et de vos observations.

Néanmoins, nous pourrions vous donner une autre version des faits mais sommes soumis à la loi sur la protection de la vie privée.

Permettez-nous de vous informer que la décision de rapatriement est prise par les autorités belges et Brussels Airlines se limite à transporter ces personnes visées par cette décision.

Nous vous prions d’agréer, Cher Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.


Pascale Beeckman
________________________________________________
Brussels Airlines


En réponse à ce courrier, j'invite ici SN Brussels Airlines à violer toutes les lois, me concernant, sur la protection de ma vie privée afin de vous informer de mes agissements.

Alors, M. Pascale Beeckman, je vous supplierai de donner la version de votre compagnie dans cette affaire. Votre silence ne vous honore pas tout au contraire.

Et sachez que je suis plus que jamais déterminé à user de tous les moyens légaux qui pourraient vous faire vous faire communiquer sur mon cas. Je saurai alors vraiment ce que vous n'avez vu faire, parce que moi et tous ceux qui ont répondu à mon appel à témoins, savent ce que vous, votre compagnie, a fait.

Serge Fosso


samedi 10 mai 2008

Les sans papiers, des crapules ?

De Dominique Costermans, écrivain

Nous sommes des crapules qui défendons des crapules

"Certes, ce n'est pas de gaieté de cœur que nous avons recours à ce langage peu châtié, mais nous nous sentons tout à fait à notre place dans la confrérie des insultés inaugurée lors de la manifestation des sans-papiers, à Bruxelles, le 29 avril, alors qu'un avocat qui s'inquiétait du droit des étrangers s'est vu traité de crapule qui défend des crapules par un commissaire de police. Ce serait un honneur, vraiment, d'y figurer.

Comme ce serait un privilège également, de faire partie de la liste noire établie par Brussels Airlines, aux côtés de Serge Ngajui Fosso, qui a mérité cette place après s'être insurgé contre l'expulsion violente d'un non-Belge (si l'on veut bien considérer qu'appliquer un coussin contre la figure d'un expulsé récalcitrant pour le refouler tranquillement n'est pas de la plus extrême douceur, merci).(...)"

Rejoignez les crapules, venez signer ce billet de (mauvaise) humeur avec nous : http://www.revuenouvelle.be/article.php3?id_article=913

jeudi 8 mai 2008

Grande marche Silencieuse et Symbolique ce SAMEDI 10 MAI à partir de 14H00 en l'honneur de Ebénizer Folefack Sontsa

Une marche est prévu ce samedi en l'honneur d'Ebénizer Folefack Sontsa à Bruxelles.

Rassemblement est prévu à 14h00 à la Gare du Nord.

Marche jusqu'à
l'Office des Étrangers, puis un sit-in et dépôt dune gerbe de fleurs.

Marche jusqu'au 11 rue des Colonies (siège social de Brussels Airlines), puis dépôt

dune gerbe de fleurs.

Dispersion de la manifestation devant la Gare Centrale (prévoir vers 16H30).

Plus d'info sur :

http://www.camer.be/index1.php?art=2045

http://collectiftsafack.canalblog.com/archives/2008/05/08/9103030.html

La mobilisation continue

Chers amis,

Je vais encore me répéter : Merci pour vos réaction.

Vos messages et vos actions font avancer la mobilisation et m'encourage fortement.

Serge Fosso

Vos Réactions

Madame , Monsieur,

J'ai été informé des problèmes rencontrés par Monsieur Fosso.
Je ne comprends pas que SN Brussels Airlines permettent des agissements
pareils de la police dans ses avions.
J'ai aussi assisté à un refoulement forcé et les passagers ont également
réagis. Le pilote a dès lors demandé à la police d'évacuer l'avion avec la
personne concernée.
Vous êtes responsable de ce qui se passe dans vos avions.
J'attends de votre part une prise de position claire sur cette affaire.
Je suis un client fidèle à SN avec une carte Privilège.
En attendant votre réponse, je vous transmets mes salutations.

Luc Heymans
23, Avenue de la Tenderie
1170 Bruxelles
Tél: 0478247081

A l'attention de Geert Sciot, Vice Président Communication - Sn Brussels Airline

Monsieur,

Je tiens à vous dire que je suis scandalisé par l'attitude de votre compagnie vis à vis de Serge NGAJUI FOSSO. Et je ne suis pas le seul loin de là.

On peut admettre que les autorités belges, qui n'ont pas le plus beau rôle dans tout le dossier de Monsieur Ebenizer Folefack Sontsa, vous imposent des règles dont vous n'êtes pas responsable. Mais à partir du moment où la police a renoncé à l'expulsion immédiate de Monsieur Sontsa, la suite des évènements relatés par la presse et par le récit de Monsieur Ngajui Fosso démontre une attitude invraissemblable de votre personnel!

On se demande en quoi des passagers réguliers menaçaient encore la sécurité du vol! Et de plus, au lieu d'interdire de vol Monsieur Ngajui Fosso, votre compagnie aurait du tout faire pour réduire les dommages subis par votre client en raison de l'intervention de la police.

Non seulement SN Brussels Airline n'a fait preuve ni de réalisme, ni d'esprit commercial, mais votre compagnie s'est manifestement montrée complice d'une brutalité totalement disproportionnée!

Voilà qui n'encourage pas à réutiliser vos services.

Il ne reste plus qu'à espérer que les responsable de votre compagnie auront à coeur de présenter les excuses de celles-ci (et pas seulement en mots) à Monsieur Ngajui Fosso, mais aussi que des instructions claires seront données pour qu'à l'avenir les passagers soucieux du respect des Droits Humains ne soient plus en danger physique à bord de vos appareils.

Jacques Feron



Pour Brussels Airlines

Madame, Monsieur,

J’apprends ce jour ce qui est arrivé à Monsieur Serge N Fosso qui désirait se rendre au Cameroun par un vol de Brussels Airlines le 26 avril.
Dans la situation de rapatriement forcé dont a été témoin Monsieur N Fosso, je me serais comportée exactement comme lui. Je ne peux accepter qu’un passager soit forcé de voyager contre son gré sur un vol commercial. Je ne pourrais pas être témoin d’une situation aussi violente et rester silencieuse.
Monsieur N Fosso a agi selon sa conscience. J’aurais fait de même.
Je lis avec effroi ce qui lui est arrivé du fait de son opposition pacifique.
En conséquence je vous écris pour vous demander que
-
Monsieur N Fosso ait de toute urgence la possibilité de rejoindre gratuitement, aux frais de Brussels Airlines, sa destination de vacances au Cameroun.
-
Vous puissiez apaiser la situation actuelle en publiant l’issue de cette histoire malheureuse.
En l’absence de confirmation positive de votre part, je serai obligée de participer à un large boycott de vos services.

Au regret de vous adresser ce courrier et dans l’attente d’une réponse claire et positive de votre part.


Marie Milis



Madame, Monsieur,
Je prends la liberté de vous écrire pour manifester toute mon indignation, à la suite de votre décision d'interdire pendant 6 mois vos avions au dénommé M. Serge FOSSO NGAJUI.
Vous lui reprochez d'avoir refusé de voyager avec un "passager forcé", sous le coup d'une procédure d'expulsion.
Il se trouve que ce passager est décédé aujourd'hui, dans des circonstances encore troubles, puisque la version officielle du suicide reste à confirmer.

Mais pour revenir au cas de M. FOSSO, qui peut être le cas de n'importe lequel de vos passagers REGULIERS un jour, vous vous abritez derrière l'article 7 de vos conditions générales (CG) pour signaler les DEVOIRS du passager.
Qu'en est-il des droits de ces mêmes passagers, qui précisons-le, sont vos clients avant tout?

Voici ce que vous avez écrit à M. FOSSO, dans votre correspondance du 28 Avril 2008....

...Vous comprendrez qu’afin de garantir à nos passagers un transport serein et sûr, BRUSSELS AIRLINES se voit obligée d’appliquer une politique stricte à l’égard des passagers qui se comportent de manière inappropriée et en violation de ses conditions générales et de la loi belge applicable.

Votre comportement est non seulement inacceptable mais viole également l’article 7 de nos conditions générales de transport, qui est applicable en l’espèce, et qui précise que « nous pouvons refuser, en fonction de notre légitime appréciation, de vous transporter ou de transporter vos bagages sur nos vols si nous vous avons préalablement fait savoir par écrit que nous n’allons plus y procéder à partir d’une certaine date.

L’article 11 de nos conditions générales précise de même que « Si, par une appréciation raisonnable, nous estimons que par votre comportement à bord, vous mettez en danger l’appareil, des personnes ou des biens, empêchez l’équipage de remplir ses tâches, ne vous soumettez pas aux recommandations de celui-ci, incluant mais sans limitation aucune, celles relatives à l’usage du tabac, de l’alcool ou de drogues, ou encore si vous vous conduisez d’une manière entraînant ou susceptible d’entraîner, pour les autres passagers ou pour l’équipage, une gêne pour leur confort ou leur commodité, un dommage ou une blessure, nous pouvons prendre toutes les mesures que nous jugeons raisonnablement nécessaires, y compris des mesures de contrainte, pour empêcher la poursuite d’un tel comportement. Nous pouvons vous obliger à débarquer, vous refuser de continuer à vous transporter, ainsi que vous refuser tout futur transport sur les lignes de notre compagnie aérienne. Vous pouvez également être poursuivi(e) pour les faits répréhensibles que vous auriez commis à bord de l’avion en application de la loi belge du 15 mai 2006 ».


C'est l'occasion de revenir sur la chronologie des événements.
Quand vous évoquez la gêne pour le confort et la commodité des passagers, de quels passagers s'agit-il?
Considérez-vous que l'ensemble de vos passagers sont des clandestins dénués de droits, et donc condamnés à rester muets quelque soit ce qui se passe, ou quelque soit ce qui leur arriverait?

M. FOSSO, jusquà preuve du contraire, était un passager régulier, qui a payé son billet d'avion et qui a suivi normalement toute la procédure d'enregistrement jusqu'à l'embarquement dans le vol SN 351 du 26 avril 2008 de Bruxelles en partance pour Douala.
Mais que s'est-il passé une fosi qu'il est arrivé dans l'avion!?

De quelle manière avez-vous assuré le confort du vol à M. FOSSO? Vous avez consenti à installerà l'arrière un passager "irrégulier" flanqué de policiers ayant pour mission de le contraindre à rester dans l'avion, puis vous décidez que VOS passagers réguliers doivent se TAIRE ou ne RIEN DIRE si jamais ils venaient à entendre les plaintes du passager "irrégulier"!!!

NON! En vous comportant de la sorte, vous êtes les premiers à violer le règlement que vous avez édicté! Alors où vous placez-vous ensuite pour exiger de passagers pour lesquels vous ne garantissez pas le confort, de respecter un contrat?

D'autres pays ont opté pour des vols chartes avec uniquement des passagers "irréguliers", sous le coup d'une procédure de rapatriement forcé.
Pourquoi continuez-vous, après le scandale de Semira ADAMU étouffée dans un de vos avions, à contraindre vos clients à subir un malaise à la limite de l'indignation dans vos appareils en partance pour l'Afrique subsaharienne, destination qui par ailleurs est votre fer de lance en matière de chiffre d'affaires!
Pourquoi et comment pouvez-vous continuer à perpétrer un comportement qui rappelle les heures les plus obscures de la deuxième guerre mondiale, où on est prié d'assister en complice, en direct ou en différé, à une mise à mort programmée puisque le passager irrégulier en question est décédé à ce jour!

Je tiens à manifester ma profonde indignation et je puis vous assurer que je ne pense plus du tout pouvoir prendre un de vos avions, si tant est qu'il se transforme le temps d'un vol, en un théâtre sordide, où on pratique la torture sur une ou plusieurs victimes sans défenses, tandis que les spectateurs forcés de cette scène d'un autre âge, sont priés de se tenir à carreau. Il en sera de même de tous mes proches, que j'entends protéger de telles horreurs, puisque vous n'en êtes pas capables!

Très sincèrement,


Jérôme T. TCHUINDJANG
Rue Du Centre 44
B-4800 Verviers
E-mail: jttchuindjang@yahoo.fr

mercredi 7 mai 2008

L'EUROPE veut mettre le sans-papier au même niveau qu'un criminelle

Chers amis,

Alors que le corps de Ebenezer Folefack est encore chaud et que son deuil n'est pas encore fait, l'Europe veut se donner les moyens d'accentuer la répression contre les sans-papiers, et donc de faire encore plus. C'est tout simplement inadmissible!

Une directive est actuellement entrain d'être votée par les parlementaires européens. Cette directive a pour but d'harmoniser les procédures de retentions et d'expulsions des personnes en situations irrégulières dans le territoire européen. Comme si il n'en faisait pas déjà assez. Elle a débouché sur des mesures encore plus dures que celles actuellement appliquées, alors que ces mesures étaient déjà forts décriées, et cela au détriment de la protection de la dignité des personnes. La Ligue des droits de l’homme et le Ciré estiment que « le texte final donne plutôt l’impression que rien ne changera, ou si peu, dans les Etats les plus répressifs alors que les standards seront revus à la baisse » (Le Soir du 5 mai).

A titre d'exemple, la durée de détention du futur expulsé serait de 18 mois ce qui correspond à une peine pour homicide involontaire. Quel crime odieux que de vouloir aussi un peu profiter du bien-être! De plus le candidat expulsé se verrait interdit de visa pendant une période de 5 ans sur le territoire de l'union européenne. Sans commentaire!

Vous trouverez un article plus détaillé sur le site du journal LE SOIR : http://www.lesoir.be/actualite/belgique/immigration-la-directive-2008-05-07-596692.shtml

Alors, chers amis, nous appelons à protester vivement contre l'adoption de cette directive. L'esprit qui a conduit à la rédaction de telles procédures est un esprit de déni d'humanité, et nous ne pouvons l'accepter.

Une pétition en ligne existe et un appel à signatures est lancé sur le site http://directivedelahonte.org.

Le combat continue,

Serge Fosso

dimanche 4 mai 2008

La mobilisation continue : La SNBA doit s'expliquer sur les traitements indignes qu'elle approuve dans ses vols.

Chers amis,

Je me manquerai jamais de vous remercier pour le soutient que je reçois de vous dans ce combat contre l'injustice et l'ignominie de certains.
Vous trouverez ci-dessous quelles réactions d'encouragements que j'ai reçues ainsi que des actions qui ont étés menées contre SNBA en signe de protestation.
Chers amis, sachez que j'ai choisi de publier vos réactions car elle redonne à l'humanité tout son sens.

Serge Fosso

Salut, prière publier les réactions ci-dessus sur le blog

Madame, Monsieur,

C’est avec indignation et un sentiment de honte profonde que j’ai pris connaissance de la mésaventure de Monsieur N Fosso qui n’a, en raison d’une attitude totalement inqualifiable de la police belge, pas pu effectuer le voyage pour lequel il vous avait rémunéré.

Non contente de le dépouiller de la somme importante que constitue le prix de la prestation qu’elle n’a pas fourni, la compagnie Brussels Airlines se comporte en tribunal sans jugement en interdisant l’accès de ses vols à M N Fosso.

Vous comprendrez donc aisément que, tant que la lumière n’aura pas été faite sur cette affaire indigne et tant que Monsieur N Fosso n’aura pas récupéré le prix de son billet ainsi que le droit légitime et immédiat de se déplacer, comme toute personne honorable, sur les lignes de Brussels Airlines, je me considèrerai, par solidarité, également comme interdit de vol sur ces mêmes lignes.

J’invite mes relations à faire montre de la même solidarité.

Le décès, entre-temps, dans des conditions controversées du jeune Ebenizer Folefack Sontja qui faisait apparemment l’objet de violence policière à bord de votre avion ne fait qu’assombrir tragiquement ce consternant tableau.

http://www.kewego.be/video /iLyROoafYZRz.html

Salutations indignées,

Bruno de Coster

A QUI DE DROIT

Medellin (Colombie), le 10 mai 2008.

Madame, Monsieur,

J'apprends, à diverses sources concordantes, les incidents qui se sont produits à l'aéroport de Bruxelles-National, le 26 avril 2008, sur le vol de la compagnie commerciale privée belge "Brussels Airlines", en partance pour Kinshassa via Douala.

Des informations recueillies à ce sujet, il ressort que Monsieur Serge N. FOSSO et d'autres passagers à bord de cet avion, ont légitimement exprimé leur indignation devant le traitement violent, infligé par des fonctionnaires de police belges à un ressortissant africain que lesdits fonctionnaires s'employaient à faire taire pour faciliter son expulsion, au risque de provoquer, comme cela s'est déjà produit à bord de vos avions, le décès de cette personne.

En conséquence de l'attitude honorable que lui dictait sa conscience, Monsieur Serge N. FOSSO s'est vu infliger dix longues heures d'enfermement, sans boire ni manger, dans les cachots de la police belge.

Il apparaît, en outre, que la compagnie commerciale privée "Brussels Airlines", non contente de prêter son concours aux agissements déplorables de certains organes de l'Etat belge, aurait refusé de rembourser à Monsieur Serge N. FOSSO le prix du voyage perdu. Elle l'aurait de surcroît, de façon arbitraire et sans jugement préalable, sanctionné d'une interdiction de vol d'une durée de six mois, au motif ahurissant que Monsieur Serge N. FOSSO constituerait "une menace pour la sécurité aérienne".

Dans les heures qui ont suivi ces incidents, le ressortissant africain expulsé par l'Etat belge et violemment contraint par ses agents, a été retrouvé mort dans sa cellule. Il se serait, nous dit-on, suicidé.

Tout cela est préoccupant.

Sans remettre en cause le droit de l'Etat belge à définir souverainement la politique d'immigration qui lui paraît la plus conforme à ses intérêts et à ses obligations internationales, j'estime devoir - à tout le moins - associer ma voix à celle des nombreux citoyens, de Belgique et d'ailleurs, qui s'insurgent devant ces pratiques d'un autre âge.

Je ne doute pas que la compagnie "Brussels Airlines" aura à coeur de défendre ses intérêts commerciaux - et, accessoirement, l'image du pays - en reconsidérant sa propre politique de collaboration avec certains organes de l'Etat.

Je ne doute pas davantage que l'Etat belge lui-même aura à coeur, dans cette affaire, de démontrer de manière crédible son attachement effectif au projet démocratique qu'il défend par ailleurs.

J'invite mes relations personnelles et professionnelles à prendre attitude dans le sens qu'elles jugeront opportun.

Pierre HUPET.


Madame, Monsieur,

j'ai appris par la presse que votre compagnie a pris la décision d'interdire de vol un passager s'étant insurgé contre des violences policières à bord d'un de vos avions. Selon mes informations, le passager en question n'aurait exercé aucune violence physique. Je suis profondément indigné par cette nouvelle.

Attaché au respect des droits de l'homme, j'aurais vraisemblablement réagi de la même manière que cette personne. Afin d'éviter de devenir moi-même victime d'une décision d'interdiction de vol, je choisirai désormais d'autres compagnies lorsque cela me sera possible. Je vous saurais donc gré de bien vouloir résilier mon compte "privilège" et mon compte "miles". Merci de me radier également de vos listes de diffusion par e-mail.

Bien cordialement,
Dominik Kohlhagen

Numéro de membre "privilège" : SN 363584211

Mr le directeur des services commerciaux

SN Brussels Airlines

De Vincilaan, 9

1930 - Zaventem

Monsieur le directeur,

Ce 26 avril 2008, au départ du vol SN 0351 vers Douala -Kinshasa, un passager africain, Monsieur Ngajui Fosso, a été violemment pris à partie par la police parce qu’il avait protesté avec dignité contre les procédures d’expulsion violentes d’un sans papier présent dans l’avion.

L’après-midi, votre compagnie lui a signifié qu’elle le mettait sur une liste noire pendant six mois et qu’elle ne lui restituerait pas le prix de son billet.

Nous sommes profondément choqués par votre attitude, qui privilégie le commerce plutôt que l’éthique.

Ma famille a donc décidé de privilégier chaque fois que faire se peut d’autres compagnies à la vôtre pour l’ensemble de ses voyages : les occasions ne manqueront pas puisque vous savez bien que, en mettant tout dans tout, votre offre commerciale n’est ni pire ni meilleure que celle des autres compagnies, très nombreuses à se disputer le ciel européen.

Nous envoyons copie de la présente aux très nombreux contacts de nos mailing lists, en espérant une diffusion maximum.

Ne prenez pas la peine de nous répondre en vous abritant derrière une règlementation internationale quelconque : face à un problème éthique, on a toujours le choix, quand on veut bien être courageux

Croyez à notre parfaite considération

PrJean-Yves Hayez

MmeJacqueline Hayez

Melle Astrid Hayez

Excellente initiative du CODE car il faut que la lumière soit faite sur ce drame.

Par ailleurs, nous exprimons tous nos encouragements à M. NGAJUI FOSSO et, pour le soutenir par rapport à sa mise sur liste noire de SN Bruxelles Airlines, annulons dès lundi les réservations (déjà faites) chez cette compagnie pour nos vacances. Nous informerons naturellement la compagnie de notre décision.

Merci de nous informer de toutes les initiatives prises.

Thierno DIOUF & Dame DIOUF
Sunugaal VZW


Nil-Saint-Vincent, le 29 avril 2008

Monsieur le Vicomte DAVIGNON
Avenue des Fleurs 12
1150 Bruxelles

Monsieur le Vicomte,

Pourriez-vous prendre connaissance du message ci-joint ou du moins de ce qui est surligné ? Comme vous, je suis diplômé de l’UCL. Retraité depuis juin dernier, j’y ai travaillé plus de 20 ans à l’accueil des étudiants étrangers. Parmi eux beaucoup d’Africains clients comme moi de Brussels Airlines. Depuis plusieurs années j’ai été amené à suivre les questions d’immigration. Il y a dans ce domaine des dérives inquiétantes. Ce qui est relaté ici me choque comme citoyen, comme chrétien et comme socialiste.

Pourquoi Brussels Airlines doit-il sanctionner un passager, noir ou blanc, qui fait part de sa réprobation face à un comportement violent dans un avion en l’empêchant de voyager, en ne lui remboursant pas son ticket et en ne lui rendant pas ses bagages ? Et puis, il y a la façon.

Tout ce qui concerne le comportement de la police n’est évidemment pas du ressort de la compagnie d’aviation.

En ce qui concerne cette dernière peut-être pourriez-vous informer de ce qui s’est passé et sur cette base voir ce qui peut être fait pour revenir à un meilleur respects des personnes.

Je sais que vos préoccupations actuelles concernant Brussels Airlines sont d’un autre niveau mais merci à vous ou à votre collaborateur qui lira ce mot, pour la suite qui y sera donnée. On peut rêver, n’est-ce pas, même au-delà de 65 ans…

Michel Ledent
Place Saint Vincent n°13-1
1457 NIL-SAINT-VINCENT
ledentmichel@hotmail.com

Interview presse dans le journal Vers l'Avenir : Pour mes avocats cette semaine sera décisive...

Je sais enfin de quoi SN n'accuse: Refus de me conformer aux instructions de sécurité

Chers amis,

Voici le courrier que que j'ai reçu de la SN. Dans ce courrier, la SN m'accuse d'avoir refusé de me conformer aux instructions de sécurité...
No Comment!


Diegem, 28 avril 2008

Monsieur,

En référence au vol SN 351 du 26 avril 2008 de Bruxelles à Douala, nous avons été informés d’un incident vous concernant à bord de notre avion. Vous avez refusé de vous conformer aux instructions de sécurité données par notre personnel de cabine en violation de nos conditions générales de transport et de la loi belge du 15 mai 2006.

La présence d’une personne rapatriée sous escorte de policiers est à l’origine de l’émeute que vous avez provoqué avec d’autres passagers. La police fédérale belge vous a débarqué et emmené pour une audition. Nous estimons que vous avez mis sérieusement en danger la sécurité des autres passagers et de notre vol et considérons vos agissements comme inacceptables.

Vous comprendrez qu’afin de garantir à nos passagers un transport serein et sûr, BRUSSELS AIRLINES se voit obligée d’appliquer une politique stricte à l’égard des passagers qui se comportent de manière inappropriée et en violation de ses conditions générales et de la loi belge applicable.

Votre comportement est non seulement inacceptable mais viole également l’article 7 de nos conditions générales de transport, qui est applicable en l’espèce, et qui précise que « nous pouvons refuser, en fonction de notre légitime appréciation, de vous transporter ou de transporter vos bagages sur nos vols si nous vous avons préalablement fait savoir par écrit que nous n’allons plus y procéder à partir d’une certaine date.

L’article 11 de nos conditions générales précise de même que « Si, par une appréciation raisonnable, nous estimons que par votre comportement à bord, vous mettez en danger l’appareil, des personnes ou des biens, empêchez l’équipage de remplir ses tâches, ne vous soumettez pas aux recommandations de celui-ci, incluant mais sans limitation aucune, celles relatives à l’usage du tabac, de l’alcool ou de drogues, ou encore si vous vous conduisez d’une manière entraînant ou susceptible d’entraîner, pour les autres passagers ou pour l’équipage, une gêne pour leur confort ou leur commodité, un dommage ou une blessure, nous pouvons prendre toutes les mesures que nous jugeons raisonnablement nécessaires, y compris des mesures de contrainte, pour empêcher la poursuite d’un tel comportement. Nous pouvons vous obliger à débarquer, vous refuser de continuer à vous transporter, ainsi que vous refuser tout futur transport sur les lignes de notre compagnie aérienne. Vous pouvez également être poursuivi(e) pour les faits répréhensibles que vous auriez commis à bord de l’avion en application de la loi belge du 15 mai 2006 ».

Vous comprendrez bien évidemment que BRUSSELS AIRLINES, en tant que compagnie aérienne internationale, se doit de transporter ses passagers dans un environnement sûr et serein et s’engage à poursuivre une politique de courtoisie parmi les passagers et entre les passagers et les membres de son personnel. En raison de la gravité particulière des faits avérés que nous avons brièvement rappelé ci-dessus, notre compagnie se voit dans l’obligation de vous informer que dorénavant et pendant une période de6 mois, a partir de 28 avril 2008, elle n’acceptera plus de vous prendre à bord de ses vols.

Cette lettre vous est envoyée sous réserve de tout droit à faire valoir et sans reconnaissance préjudiciable aucune.

jeudi 1 mai 2008

Triste Nouvelle : Suicide de l'expulsé

Chers Amis,

L'homme qui avait fait l'objet de la tentative d'expulsion violente et pour lequel j'avais réagi s'est donné la mort dans le centre fermé de Merksplas (Belgique) où il était détenu.

Vous trouverez plus d'information sur le site de la DH en Belgique :
- Les explications de l'avocat de la victime
- Suicide-au-centre-ferme-de-merksplas

Je veux ici très humblement exprimer toutes mes sincères condoléances à sa famille et à ses amis, ainsi qu'à toute la diaspora Africaine.

Communiqué de Presse - 30 AVRIL 2008

LIGUE DES DROITS DE L’HOMME asbl - CIRE
Communiqué de Presse - 30 AVRIL 2008

Expulsions: se taire sous toutes les altitudes



Pour avoir manifesté son refus de voyager alors que son avion résonnait des cris d'une personne en voie d'expulsion, un passager de la compagnie Brussels Airlines a été détenu une dizaine d'heures dans une cellule de Zaventem et est interdit de vol sur cette compagnie pour six mois. Vous avez dit disproportionné ?


Samedi dernier, le 26 avril, M. Ngajui Fosso, en voyage pour rejoindre sa famille, fait escale à Bruxelles pour prendre l’avion de la compagnie Brussels Airlines qui doit le mener à Douala.


Une fois installé dans l'avion, il constate qu’au dernier rang, un homme encadré par 4 policiers, plus des policiers en civil, se débat et crie. Tandis que les autres passagers s’installent, il signale à une hôtesse, d’un ton courtois, « Je ne peux pas voyager dans ces conditions », faisant allusion aux cris de la personne expulsée. Des cris partiellement étouffés par les policiers qui tentent de le faire taire. D’autres passagers manifestent leur indignation, tout aussi pacifiquement. Les policiers décident alors de sortir la personne expulsée de l'appareil.


Alors que M. Fosso s'est rassis sur son siège, des policiers entrent dans l'appareil et l’arrêtent avec deux autres passagers. Tous les trois sont sortis violemment de l’avion et sont conduits dans une cellule de l’aéroport. M. Fosso sera libéré une dizaine d'heures plus tard.


La compagnie aérienne lui notifie oralement le soir même qu’il ne sera pas remboursé et qu’il est interdit de vol pendant 6 mois sur Brussels Airlines. Ce point lui sera confirmé dans un courrier daté du 28 avril 2008 dans lequel la compagnie soutient qu’il aurait refusé de se conformer aux instructions de sécurité données par le personnel de cabine, provoqué une « émeute » et « mis sérieusement en danger la sécurité des autres passagers », autant d’éléments que M. Fosso conteste de la manière la plus formelle.


La LDH et le CIRE dénoncent les agissements de la police qui conduisent à criminaliser des personnes qui manifestent pacifiquement leur opinion par rapport à une situation qu'ils peuvent légitimement trouver choquante. Alors que M. Fosso a manifesté son opinion avec calme et courtoisie, son comportement a ensuite été qualifié unilatéralement et abusivement par la compagnie, sans prendre la peine de l’entendre, de manière à pouvoir lui appliquer de manière abusive des clauses du règlement . En particulier, il est ridicule de soutenir qu’il aurait mis en danger la vie de qui que ce soit. Les associations s’interrogent également sur le fait de savoir si la demande de débarquer les trois passagers émanait de la compagnie aérienne Brussels Airlines.


Par ailleurs, il est inquiétant de constater que ce genre d’affaires semble se multiplier. En France, où plusieurs cas similaires se sont produits, les syndicats du personnel d’Air France ont demandé, sans succès, que les avions de la compagnie ne soient plus utilisés dans le cadre d'expulsions. En Angleterre, au début du mois d’avril, un commandant de British Airways a débarqué indistinctement 136 passagers (!) parce que certains d’entre eux manifestaient leur mécontentement face à une expulsion. Un de ces passagers a ensuite été interdit de vol à vie sur British Airways…


Parallèlement à ces affaires, on apprend que les policiers français qui procèdent aux expulsions sur les vols d’Air France reçoivent des miles gratuits... A quand cette promotion sur Brussels Airlines ?


Outre les questions soulevées par cette arrestation arbitraire et les conditions de détention, cette affaire pose également la question de la disproportion entre le fait de manifester son opinion et le fait de subir un dommage économique, moral et de se voir infliger une interdiction de vol sur une compagnie aérienne. La LDH et le CIRE jugent qu'une telle réaction en provenance de passagers est saine dans une démocratie qui semble s’accommoder de ce genre de pratiques contestables, d’autant que cette contestation est exprimée de manière totalement pacifique.

La LDH et le CIRE soutiendront M. Ngajui Fosso dans les démarches juridiques qu’il compte entreprendre


CONTACTS


Ligue des droits de l’Homme : Pierre-Arnaud Perrouty, Conseiller juridique: 04 84 18 35 35


CIRÉ (Coordination et Initiatives pour réfugiés et Étrangers): Cédric Vallet, 0495 173 304

Ce qui s'est passé

Madame, Monsieur,

Nous sommes le 26 avril 2008, je me rends au Cameroun pour mes vacances. Je pars de Clichy à 5:30 en taxi pour l'aéroport CDG1. Nous partons de Paris à 7:40 pour Bruxelles avec le vol SN3610 Brussels Airlines et je dois prendre la correspondance pour Douala à 10:40 à l'aéroport de Bruxelles.

Lors de mon entrée dans l'avion entre 10:00 et 10:45, je suis bien accueilli par les hôtesses, je vais rejoindre mon siège, le N° 41H qui se trouve à 5 ou 6 rangées du fond de l'avion. Lorsque j'y arrive, il y a au fond de l'engin à la dernière rangée des hommes habillés en ténue grise et qui essayent de maîtriser un homme de couleur noire. Celui-ci se débat et crie : « Au secours, laissez moi, je ne veux pas partir». Les hommes en gris essaient de lui empêcher de parler en l'étouffant. Le jeune homme se débat comme il peut et continue de crier car il y a autour de lui 4 colosses en gris qui essaient de le neutraliser. D'autres policiers en civile ont établie un périmètre de sécurité et personne ne peut aller vers le lieu du drame qui se déroule sous nos yeux.

Je me rends compte que c'est une expulsion, l'homme que l'on expulse est toujours maîtrisé et étouffé et pousse des cris que l'on n'entend plus bien.

Je me souviens alors de Semira Adamu, une jeune nigériane qui était morte en septembre 1998, il y a 10 ans lors d'une expulsion similaire à celle qui se déroule sous mes yeux dans un avion de Sabena. Que dois-je faire ? Rester sans rien dire ? Et s'il lui arrivait un malheur ? Agir ? Je suis tourmenté.

En tant que militant des droits de l'homme et des droits des étrangers, je ne peux pas supporter une scène pareille. Je me lève, interpelle l'hôtesse de l'air la plus proche de moi et proteste fermement et à haute voix que nous sommes dans un vol commercial et que je ne saurai voyager dans ces conditions. D'autres passagers jusque là restés calme se lèvent et protestent à leur tout. Je filme comme d'autres passagers la scène avec mon appareil photo. Devant cette protestation générale, les hommes en gris quittent l'avion avec leur passager.
Quelques minutes plus tard, alors que le calme revient, des policiers montent dans l'avion, trois personnes sont désignées par les policiers en civil qui avaient établie le périmètre de sécurité, je suis parmi ces trois personnes. Les policiers nous demandent de quitter l'avion, lorsque je pose la question pourquoi, ils se jettent sur moi, me menottent les mains, des coups surgissent par ci et par là, je saigne, je suis trainé dans les couloirs de l'avion et puis dans las escaliers avant d'être jeter dans un fourgon de la police sans mes 2 valises en soute et ma petite valise de cabine. Leur acharnement sur ma personne laisse à penser qu'ils n'ont pas digéré la protestation des passagers.
J'ai quelques bobos sur le visage et les mains blessées par les menottes. De ce fourgon, je remarque qu'une policière en civile qui était aussi dans l'avion a mon appareil photo dans les mains et visionne certainement ma petite vidéo de la scène dans l'avion. Une dure et longue journée commence pour moi sous les insultes et les maltraitantes des policiers qui m'emmènent au cachot de l'aéroport de Bruxelles.

A 13:35 la police nous libère, nous sommes 2 à ce moment là. Un autre camerounais qui était dans la bande des trois expulsés et moi. Je n'ai plus vu le troisième, un homme de couleur blanche.

Au moment de notre libération, la police nous informe que nous ne voyagerons plus Brussels Airlines pendant les six prochain mois. A la question de savoir comment nous allons faire pour nous rendre au Cameroun, la police nous renvoie vers la compagnie.

Avec mon compagnon d'infortune, nous nous y rendons. Nous demandons à rencontrer l'un des responsables de la compagnie, on nous indique que le responsable de la sécurité de la compagnie arrivera bientôt. Nous patientons, j'ai une pensée pour ma petite fille qui m'attend à Douala avec impatience, joie et enthousiasme et qui certainement sera très déçu de ne pas me voir ce soir. Je suis en colère, très en colère.

La responsable de sécurité de la compagnie arrive enfin et nous informe que nous avons tous les 2 étés fichés dans la liste noire (pas blanche) de la compagnie et ne pourrons plus voyager avec elle pendant les 6 prochains mois. Je lui demande alors comment nous faisons dans ce cas pour arriver à Douala. Elle nous indique que c'est de notre responsabilité et qu'en plus nous ne serions pas remboursés. Après ces mots, ma colère monte de plus en plus, mon ton aussi, je signale a cette dame que je n'ai pas de problème si je ne voyageais plus jamais avec Brussels Airlines, mais que je souhaite rentrer à Paris et surtout me faire rembourser car sa compagnie n'a pas rempli son contrat. Mon ton est haut mais courtois, les passants nous regardent, la dame appelle la police qui vient et me ramène cette fois seul au cachot. J'y resterais jusqu'à 22:00 sans mangé, ni boire et ni contacter ma famille.

Mon neveu qui habite Mons est contacté et arrive avec son épouse entre 21:00 et 22:00. Les policiers m'informent de leur présence et m'indiquent que je suis libre de rentrer avec eux. Je leur dis que je ne comprends pas pourquoi j'ai été en cellule toute la journée dans ces conditions et que je ne souhaite pas la quitter avant qu'une solution ne soit trouvée à mon problème : partir à Douala ou rentrer sur Paris et être remboursé. Des explications se font de part et d'autres, les policiers souhaitent que je quitte la cellule et moi je souhaite y rester, ce qui visiblement ne les satisfait pas. Les policiers décident donc de me sortir de la cellule par la force, me remettent mes affaires, je refuse de les prendre. L'un d'entre eux me menace, me tient par le cou et me pousse hors de leurs bureaux et me balance mes affaires sur la figure, je m'en vais sans les ramasser. Mon neveu et son épouse me rejoignent je suis une fois de plus en colère, très en colère de tout ce qui se passent. Je leurs demande de rentrer à la maison, ils refusent évidemment.

L'épouse de mon neveu va voir l'un des policiers qui lui donne mes affaires et des informations sur les démarches que je devrais faire. Elle revient avec mes affaires, il y manque mes lunettes de soleil Ray Ban et en plus la vidéo de la scène dans l'avion a été effacée de mon appareil photo, sûrement par la policière qui avait mon appareil photo. Une preuve vient d'être détruite, heureusement pas toutes car d'autres passagers ont filmé la scène. Je suis toujours en colère, très en colère, je pense à ma petite fille pour qui j'ai exceptionnellement pris mes congés, je suis en colère parce que ces derniers jours ont été éprouvants professionnellement, physiquement et moralement. Je suis en colère, très en colère parce que je suis du genre calme, courtois et surtout pas violent. Or toute cette journée, j'ai été traité avec mépris et violence parce que j'ai été un moment la bouche d'un malheur qui n'avait point de bouche, parce qu'en protestant dans l'avion, je suis allé au secours d'un être humain qui était maltraité et qui demandait du secours.

Je suis en colère parce que je suis fatigué et que je souhaitais prendre quelques semaines de repos et aller passer du temps avec ma petite fille. Je ne sais pas quand et comment je me rendrai au Cameroun. Je ne sais pas au moment où je vous écris où sont mes valises.

Avec patience mon neveu et son épouse mon convaincu de le accompagner chez eux à Mons. Nous avons demandé une attestation indiquant que j'étais en cellule de 11:00 à 22:00, le policier de faction a eu la gentillesse de m'en donner une en Néerlandais. Nous sommes arrivés à Mons peu après minuit. J'avais des douleurs partout, sur le visage, les bras, les doigts au dos et une très grosse faim, j'ai mangé sans appétit et je suis allé me coucher.

Ce matin, je suis un peu plus calme, j'ai encore quelques douleurs aux doigts, aux bras et au visage. Je vais me rendre à Bruxelles pour me faire signifier officiellement que je suis sur la liste NOIRE de la compagnie, que je ne voyagerai plus avec cette compagnie et que je ne serai pas remboursé. J'espère également retrouver mes valises dans l'état où je les avais confiés à la compagnie. Une autre dure journée va commencer, comment se terminera-t-elle ? Je n'en sais pas grand-chose pour le moment.

Je peux simplement préjuger qu'elle ne sera pas facile car je ne compte pas laisser passer cette histoire sans réagir. Je vais faire un appel à témoins et engager une action contre Brussels Airlines. On en reparlera.

Sur ce, je vous souhaite un bon et agréable dimanche. Prière diffuser largement ce message.

A bientôt ! Et mon combat continue.


Les publications sur le net:

Vous pouvez voir le reportage de la RTBF ici : http://www.rtbf.be/video/jt/index.htm?jt=179691&seq=3

Les articles en vrac :
- http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/206612/un-passager-de-brussels-airlines-sorti-de-force-et-interdit-de-vol.html
- http://www.camer.be/index1.php?art=1982
- http://www.camer.be/index1.php?art=1989
- http://prisma.canalblog.com/archives/2008/02/08/8994817.html
- http://www.dibussi.com/2008/04/serge-fosso-why.html